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"Quel que soit le système d'évaluation que nous adoptions, n’importe qui pourra toujours trouver une bijection qui transformera ce système en une note", estime Étienne Klein, président du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation, lors des Journées de l’évaluation le 11 décembre 2014. Ainsi en va-t-il des "A--" et des "B++" par exemple. Aussi, "il faudrait insérer ce que nous apprennent les sciences du comportement pour voir comment améliorer le système", ajoute-t-il. "On ferait un grand pas en avant si le système éducatif pouvait évaluer d’autres compétences que l’on retrouve dans l’entreprise comme la créativité, la conduite de projets, l’esprit d’ouverture", déclare Pierre Ferracci, président du CNEE et chef d'entreprise. Car "sortir du cadre, ce n’est pas toujours être hors-sujet" et le système éducatif "le sous-estime".
"Ce que nous attendons désormais c'est une politique de l’évaluation, un calendrier, une évolution du DNB, un nouveau livret scolaire, une transformation des bulletins et des notes et le développement de nouvelles compétences. Vous voyez que le programme est intense", annonce la Dgesco Florence Robine, en ouverture des Journées de l’évaluation jeudi 11 décembre 2014. Pour sa part, l’historien Antoine Prost est "frappé par l’appauvrissement des procédures d’évaluation concentrées uniquement sur la note" et appelle les enseignants à distinguer "les devoirs d’apprentissage" et "les devoirs d’évaluation". Il est "immoral" de tenir compte dans une évaluation "des erreurs d’un élève qui apprend". À ses yeux, "le drame, c’est que nous secondarisons l’enseignement primaire alors qu’il aurait fallu primariser au moins la première partie du socle commun de l’enseignement secondaire".
"Les 30 membres du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, présidé par Étienne Klein, ont été désignés parmi les plus de 1 200 candidatures reçues par le comité d’organisation", indique mardi 14 octobre 2014 le MENESR. Le jury remettra ses recommandations à la ministre à l’issue des "Journées de l’évaluation" qui se tiendront à Paris du 11 au 13 décembre 2014. Il est composé de 4 enseignants du 1er degré, 4 enseignants du second degré, 2 chefs d’établissement, 4 inspecteurs du ministère de l’Éducation nationale, 1 responsable académique des services d’orientation, 9 parents d’élèves, 2 étudiants, 1 lycéen et 3 représentants du monde associatif et des partenaires de l’école. Le Snalc-Fgaf considère que ce jury n’est "ni diversifié et ni équilibré" et invite le président du jury à démissionner pour "refuser de se prêter à cette mascarade".