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La FHP annonce le 11 décembre 2014 le lancement d'une campagne nationale d'alerte sur les dangers du projet de loi de santé dont l'examen vient d'être repoussé au printemps 2015. Les cliniques privées qui appellent à une cessation totale et illimitée d'activité à partir du 5 janvier 2015, entendent "mobiliser les professionnels de santé et alerter l'opinion publique sur les dangers du projet de loi de santé de Marisol Touraine." Conçue par une agence spécialisée, elle sera déployée d'abord dans l'ensemble de la presse quotidienne régionale et dominicale. Elle s'articule autour d'un logo (une poche de perfusion sanguine serrée par un poing), d'un slogan « Tous privés de santé » et de deux visuels avec un message "Nouvelle loi de santé : le pire est annoncé" et une signature : "Dès maintenant, mobilisation générale contre la loi santé". Elle est relayée sur le site tousprivesdesante.com.
Plusieurs réunions syndicales de médecins libéraux ont eu lieu le week-end des 6 et 7 décembre, alors que la totalité des syndicats médicaux représentatifs des généralistes (Unof-CSMF, MG France, FMF et SML) et des spécialistes (CSMF, SML, FMF et Le Bloc) appellent à une fermeture des cabinets médicaux de ville et à un arrêt des prises de garde entre le 23 décembre au soir et le 1er janvier au matin. Prenant note sans grande surprise du report de l’examen du texte au Parlement (lire sur AEF), ils veulent maintenir la pression sur Marisol Touraine tant ils considèrent que son projet de loi est contradictoire avec les orientations de la stratégie nationale de santé lancée en février 2013 par Jean-Marc Ayrault. Aussi bien les syndicats médicaux que la FHP réclament donc une réécriture en profondeur d’un texte accusé d’étatiser la gestion de l’offre de soins via des ARS toutes puissantes.
L’examen par le Parlement du projet de loi de santé porté par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, va être reporté au début du mois d’avril 2015, confirme lundi 8 décembre 2014 à l’AEF une source à la commission des affaires sociales de l’Assemblée. Le projet de loi, adopté le 15 octobre dernier en Conseil des ministres et qui devait venir en janvier à l’Assemblée nationale, serait examiné au lendemain des élections départementales qui ont lieu le 29 mars. Le report de l’examen de la loi de santé s’expliquerait par la priorité donnée au projet de loi "Macron" sur la croissance et l’activité dont la discussion est programmée également en janvier ; les députés intéressés par les deux textes ne pouvant siéger à la fois au sein de la commission spéciale constituée sur le texte "Macron" et au sein de la commission des affaires sociales en charge de l’examen du projet de loi santé.
Des mesures "à défendre", des points à compléter, des "lignes rouges" à ne pas franchir : c’est ce que les acteurs du secteur de la santé voient dans le projet de loi présenté mercredi 15 octobre 2014 par Marisol Touraine, ministre en charge de la Santé, en Conseil des ministres. Ainsi, le Ciss et l’Unaf se réjouissent de la généralisation du tiers payant, mais demandent des précisions notamment sur la place des associations représentant les usagers. Face au "renforcement des responsabilités des ARS", le Syncass-CFDT demande de son côté "des aménagements permettant de préserver les équilibres". Enfin, l’Isni et la FHP soulignent leur opposition à ce projet de loi : les premiers estiment que le texte les "menace" et "refusent d’être la génération sacrifiée de la liberté d’installation", alors que la seconde "dénonce le volet hospitalier" de ce qu’elle appelle un "projet mortifère".