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Moins d'épreuves innovantes et pas de collaboration entre enseignants : la France se distingue des pays de l’OCDE "du fait d’un cadre institutionnel non propice à ces démarches", indique Nathalie Mons, présidente du Cnesco, à l’occasion de la présentation d’une comparaison internationale des réglementations et pratiques en matière d’évaluation des élèves par les enseignants dans la classe et les établissements, mardi 9 décembre 2014. "La France est en décalage dans le temps", poursuit-elle, estimant que cette "exception française" n’est que provisoire. "Nous sommes au milieu du gué, avec la subsistance de bouts d’un modèle ancien comme le DNB, le bac, les programmes, les notes et des bouts d’un modèle nouveau avec le socle commun ou l’évaluation par niveau de compétences." Ce document a été versé à la Conférence sur l’évaluation qui organise deux jours de débats les 11 et 12 décembre.
"Les 30 membres du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, présidé par Étienne Klein, ont été désignés parmi les plus de 1 200 candidatures reçues par le comité d’organisation", indique mardi 14 octobre 2014 le MENESR. Le jury remettra ses recommandations à la ministre à l’issue des "Journées de l’évaluation" qui se tiendront à Paris du 11 au 13 décembre 2014. Il est composé de 4 enseignants du 1er degré, 4 enseignants du second degré, 2 chefs d’établissement, 4 inspecteurs du ministère de l’Éducation nationale, 1 responsable académique des services d’orientation, 9 parents d’élèves, 2 étudiants, 1 lycéen et 3 représentants du monde associatif et des partenaires de l’école. Le Snalc-Fgaf considère que ce jury n’est "ni diversifié et ni équilibré" et invite le président du jury à démissionner pour "refuser de se prêter à cette mascarade".
"Les apprentissages scolaires, les inégalités à l’école, les RH des personnels d’éducation, la qualité de vie à l’école, l’école et démocratie" sont les 5 thématiques "prioritaires" définies par le Cnesco dans un document intitulé "Orientations stratégiques 2014-2017", publié le 4 juillet 2014. L’ensemble des travaux de ce Conseil indépendant de 14 membres présidé par Nathalie Mons s’articulera autour de 3 axes : "L’évaluation du fonctionnement et des résultats du système scolaire, l’expertise en méthodologie d’évaluation en éducation, la contribution à la diffusion des résultats des évaluations et principaux enseignements de la recherche". Le Cnesco développera "des activités de nature multiple" : conférences de consensus, conférences de comparaisons internationales, formations universitaires, kits pédagogiques pour diffuser les résultats des évaluations.
« Le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) ne produira pas seulement des rapports » car il aspire à devenir « un centre d'expertise au service des évaluateurs internes à l'école et développera aussi une activité de communication et de formation », indique sa présidente Nathalie Mons dans une interview à AEF, mardi 28 janvier 2014. Alors que le ministre de l'Éducation nationale installe ce Conseil ce jour, la professeure de sociologie à l'université de Cergy-Pontoise, qui a été membre du comité de pilotage de la concertation à l'été 2012, constate que « la France souffre d'un cloisonnement des évaluations » produites. Aussi « le rôle du Cnesco est de créer une dynamique de dialogue ». Car la Depp ou les inspections générales ne sont pas des « concurrents » mais « de futurs partenaires » autour d'un concept : « la co-évaluation ».