En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Travailler sur le statut des enseignants" est un des leviers pour développer l’apprentissage dans les EPLE, selon Jean-Pierre Collignon, IGAENR. "On ne pourra pas le [faire] qu’avec des heures supplémentaires", souligne-t-il lors d’un séminaire national de l’encadrement sur ce sujet, mardi 18 novembre 2014. Le coût de la formation sous statut scolaire -lié au statut des enseignants qui sont rémunérés par des heures supplémentaires ou des vacations -par rapport à celle des organismes consulaires est pointé par les intervenants. La Dgesco Florence Robine précise à l’AEF que sa direction "va regarder ce point". Autres leviers identifiés pour développer l’apprentissage : une mutualisation des plates-formes techniques existantes, un travail de coordination entre les acteurs, l’élaboration d’une carte des formations pluriannuelle et la prise en compte des effectifs d’apprentis des EPLE.
Le conseiller d’État Jacky Richard va coordonner, à la demande du Premier ministre Manuel Valls, la mise en œuvre du plan de développement de l’apprentissage dans la fonction publique annoncé à l’issue de la conférence sociale des 7 et 8 juillet derniers, fait savoir Matignon vendredi 14 novembre 2014. L’exécutif vise le recrutement de 10 000 apprentis dans la fonction publique d'État d’ici 2017. L’objectif est ambitieux au regard du faible recours à l’apprentissage dans les trois fonctions publiques où seuls 12 000 jeunes effectuent leurs parcours de formation en alternance, sur plus de cinq millions d’agents publics. Jacky Richard devra également élaborer, d’ici mars 2015, des propositions pour "faciliter l’intégration" dans la fonction publique des jeunes après leur période d’apprentissage.
Un des moyens d’augmenter le nombre de jeunes bacheliers professionnels serait de personnaliser les parcours, via une meilleure articulation des deux voies de formation initiales professionnelles (sous statut scolaire en lycée professionnel et en alternance en CFA), estime l’IGAENR (inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche) dans un rapport sur les parcours des élèves de la voie professionnelle publié le 24 mars 2014. L’inspection générale relève "la faible montée en puissance" du baccalauréat en trois ans en CFA, qui était jusqu’en 2009 préparé en quatre ans. Pour améliorer la connaissance mutuelle et la cohérence des "stratégies de construction de l’offre de formation", il convient aussi de développer les collaborations entre branches, régions et réseaux de CFA.
Les freins au développement de l’apprentissage, au-delà des questions financières, tiennent à la fois à un déficit d’image, à une méfiance entre jeunes et employeurs ou encore à de nombreux obstacles juridiques, affirment les inspecteurs généraux (Igas, IGA, Igaenr, Igen), dans un rapport daté de février 2014 rendu public mercredi 12 mars. Ils préconisent notamment d’augmenter l’offre de contrats en coordonnant les actions de prospection des entreprises et en facilitant la signature de contrats dans le secteur public. Autres recommandations : transférer le contrôle financier des CFA aux régions et fixer la rémunération des jeunes en fonction de leur niveau et non de leur âge. Le volet apprentissage de la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle doit permettre, selon le gouvernement, d’affecter davantage de taxe d’apprentissage aux CFA.