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En échange d’une diminution du nombre d’écoles dans le département des Hautes-Pyrénées, l’Éducation nationale s’engage à maintenir le nombre de postes d’enseignants dans le premier degré pendant trois ans. Cette démarche a été formalisée, le 24 octobre 2014, par la signature d’un "protocole pour un schéma pluriannuel d’évolution de la carte scolaire dans le département" par le rectorat de Toulouse, la Dsden des Hautes-Pyrénées, la préfecture des Hautes-Pyrénées, l’association des maires des Hautes-Pyrénées, les sénateurs et députés du département et le conseil général. "L’objectif est d’éviter les à-coups et de faire du qualitatif", explique le Dasen Hervé Cosnard à AEF, le 14 novembre 2014. Cette démarche engagée par la rectrice dans l’ensemble de l’académie devrait aboutir à la signature d’un accord similaire dans le Gers. Dans le Lot, les discussions sont plus tendues.
Un territoire très étendu, des zones rurales peu attractives et un vivier insuffisant dans certaines disciplines font que la problématique du remplacement dans l’académie de Toulouse est "complexe à prendre en compte", selon les termes utilisés par Jean-Jacques Vial, le DRH du rectorat. Il réagit suite au "bilan catastrophique" dressé dans ce domaine par la FCPE. L’association des parents d’élèves estime que 100 000 heures de cours n’ont pas été remplacées dans le second degré, depuis la rentrée, dans le département de la Haute-Garonne. Pour faire face à une situation qu’il qualifie lui-même de "regrettable", le rectorat cherche à diversifier ses recrutements de remplaçants (étudiants, ingénieurs, retraités), tout en les accompagnant au mieux par la mise en place de formations et de tutorat.
"Comment construire un réseau d’écoles qui soit cohérent, efficace et pérenne si la question de la carte scolaire vient perturber le débat année après année ?", s’interroge auprès d’AEF René-Pierre Halter, Dasen du Gers, le 16 avril 2014. Après les suppressions de postes dans l’Éducation nationale, les annonces de François Hollande sur la priorité donnée à l’école et la création de 60 000 postes d’ici 2017 ont suscité les attentes des élus locaux, notamment dans les départements ruraux. Dans une lettre de cadrage adressée aux Dasen, Hélène Bernard, rectrice de Toulouse, leur demande d’entamer une réflexion avec les élus afin d’établir des conventions pluriannuelles. Les élus connaîtraient ainsi les moyens alloués par l’Éducation nationale sur plusieurs années. En échange, ils s’engageraient à faire évoluer le réseau des écoles. Le Gers et l’Ariège expérimentent ce dialogue.
Dans le département du Cantal, où les effectifs d'élèves sont en baisse, l’État "contractualise un effort en emplois dans le premier degré, dans la mesure où une politique pédagogique et structurelle est mise en œuvre" par les communes. C’est ce que prévoit la convention signée le 24 janvier 2014 par Pierre Jarlier, président de l’association des maires du Cantal, et Marie-Danièle Campion, rectrice de l’académie de Clermont-Ferrand, en présence du ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon. Cette convention entre en vigueur à la rentrée de septembre 2014, pour une durée de trois ans. Elle décrit des objectifs pour la création de réseaux pédagogiques, le travail sur la qualité des projets scolaires et périscolaires, le service public du numérique éducatif, la formation initiale et continue des maîtres. Des réunions de travail sont prévues sur l’organisation de la carte scolaire.
La nomination "surprise", le 20 mai 2022, de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale suscite de vives polémiques tant au sein de la classe politique que dans le milieu éducatif. L’arrivée d’un ministre issu du milieu académique est plutôt saluée par les acteurs enseignants et universitaires, et les syndicats l’assurent de leur "bienveillance". La plupart espèrent voir, dans ce profil de spécialiste de la lutte contre les discriminations, la possibilité de mettre la lutte contre les inégalités scolaires au centre des débats. Pour l’extrême-droite, c’est un "choix terrifiant".