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Les mesures du pacte de responsabilité, CICE compris, permettraient d’éviter la destruction de 13 000 emplois dans la branche des travaux publics, alors que le secteur, plongé dans la crise depuis 2007, souffrirait d’un recul d’activité estimé entre 6 % et 8 % en 2014, indique un relevé de conclusions relatif au pacte de responsabilité dans la branche des travaux publics, dont la date butoir de signature était fixée au 7 novembre 2014. Engagés dans des discussions depuis mai, les partenaires sociaux y dressent un bilan morose de la situation de l’emploi et dessinent trois scénarios pour l’avenir. Deux engagements sont pris : maintenir les salariés dans l’emploi, et accompagner les jeunes dans leur employabilité. La CGT et la CFDT ont déjà signalé leur refus de signer, estimant ne pas avoir été entendues, et déçues de la décision de l’État de ne pas participer aux échanges.
Le climat conjoncturel "continue de se dégrader fortement dans les travaux publics" en octobre 2014, fait valoir l’Insee dans sa note de conjoncture trimestrielle sur le secteur, publiée lundi 27 octobre 2014. "Les soldes d’opinion correspondant à l’activité passée et prévue ont chuté par rapport au trimestre précédent", détaille l’institut, qui souligne également que les contraintes de production restent "à un niveau très faible" et que "les entrepreneurs sont plus nombreux qu’en juillet à anticiper une baisse des effectifs pour le prochain trimestre".
Les branches professionnelles entament sans grand enthousiasme leurs travaux dans le cadre du pacte de responsabilité. Le 5 mars 2014, dans leur relevé de conclusion, les partenaires sociaux au niveau interprofessionnel ont renvoyé aux branches le soin d’ouvrir des discussions, en vue de définir des objectifs quantitatifs et qualitatifs en termes d’emploi en contrepartie de la baisse des charges sur le travail et des contraintes qui pèsent sur l’activité des entreprises. Pour la plupart des branches, l’essentiel du travail a pour l’instant consisté à fixer une méthode, un calendrier et des thèmes de discussion. Aucun engagement chiffré n’a encore été proposé. Une condition pourtant exigée par l’exécutif dans le cadre du pacte de responsabilité. Le gouvernement a d’ailleurs précisé que les discussions seront suivies "de près", en amont de la conférence sociale de juillet (lire sur AEF).
Bruno Cavagné, président de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) depuis septembre 2013, est formel : pour lui, la situation du secteur "est plus que préoccupante. Elle est catastrophique". "Je ne vois pas aujourd’hui ce qui pourrait enrayer la dégradation de l’activité", qui se traduit par un recul de 21 % du chiffre d’affaires des entreprises de travaux publics depuis 2007. "On se rapproche du point bas de 1997-1998", prévient Bruno Cavagné, qui met en garde sur les conséquences en termes d’emploi, à l’occasion d’une conférence de presse, mardi 13 mai 2014. La FNTP prévoit 12 000 suppressions d’emplois sur la seule année 2014, et jusqu’à 60 000 d’ici 2017.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :