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L’Île-de-France sera incapable d’absorber tous les déchets de chantier issus des travaux du Grand Paris : le député-maire UMP de Claye-Souilly (Seine-et-Marne) Yves Albarello s’en inquiète dans un courrier du 29 octobre, qu’AEF a pu consulter, adressé au président (PS) du conseil régional, Jean-Paul Huchon. Un point de vue que rejette la vice-présidente EELV de la région à l’environnement, Corinne Rufet.
Plusieurs élus de Seine-et-Marne devaient plaider pour un rééquilibrage régional dans l'accueil des déchets du BTP en Île-de-France, lors d'une manifestation à Annet-sur-Marne, samedi 2 mars 2013. La préfecture départementale a récemment accordé à la société ECT une autorisation d'extension sur plusieurs dizaines d'hectares de l'ISDI (installation de stockage de déchets inertes) qu'elle exploite sur cette commune. Le département accueille déjà 19 de ces installations recevant plus de 5 millions de tonnes de déchets du BTP par an, soit plus de 65 % des capacités régionales, auxquelles il faut ajouter deux millions de tonnes contribuant au remblaiement des carrières, souligne le conseil général.
« Il faut se poser la question des déchets du BTP pour le Grand Paris, car des travaux de cette ampleur représentent des tonnages très importants. Une grande proportion sera inerte, mais il y aura aussi une proportion dangereuse », souligne Delphine Lévi-Alvarès, chargée de mission du Cniid (Centre national d'information indépendante sur les déchets). Elle intervenait à l'atelier « Comment anticiper la gestion des déchets ? », lors de la journée sur « Le Grand Paris, quels enjeux au-delà des transports ? » co-organisée par les rédactions AEF Développement durable et AEF Habitat et Urbanisme, lundi 12 novembre 2012 (AEF Habitat et Urbanisme n°202760). « Pour l'instant, une faible proportion des déchets du BTP sont recyclés, nous ne considérons pas que la mise en carrière est une valorisation. Nous espérons qu'un projet de cette ampleur intégrera des critères très exigeants dans le cahier des charges de ses opérateurs avec un tri le plus fin qui soit à la source des déchets du BTP pour une valorisation optimale. »
Les déchets du BTP sont « une vraie problématique » en Île-de-France, « qui ne va pas ralentir dans le cadre du Grand Paris », constate Antoine Pellion, chef du service de la prévention des risques et des nuisances de la Driee (direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie), mardi 26 juin 2012, lors de la présentation de l'état 2011 de l'environnement industriel dans la région. Les « comportements inacceptables » dans ce secteur font partie « des situations préoccupantes » qui subsistent dans la région, estime Bernard Doroszczuk, directeur de la Driee. L'État craint la réapparition de décharges à ciel ouvert, comme ce fut le cas avec celle de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), pour laquelle la société LGD a été condamnée et 18 autres entreprises sont poursuivies devant le tribunal administratif et au pénal (AEF Habitat et Urbanisme n°233387). Poussé par la FFB, l'État entend labelliser les entreprises du BTP pour permettre une traçabilité de leurs déchets, ce qui pourrait devenir une condition d'accès aux marchés publics dans le cadre du Grand Paris.