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Le Conseil européen est parvenu à un accord sur le paquet énergie-climat pour 2030 dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 octobre 2014, après plusieurs heures de négociations. Cet accord affiche des ambitions moindres que celles présentes dans les projets de conclusions (lire sur AEF). Il entérine un objectif contraignant "d'au moins 40 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre", un objectif de 27 % d’énergies renouvelables contraignant à l’échelle de l’UE et un objectif de 27 % d’efficacité énergétique, contre 30 % proposé par la Commission européenne. Il prévoit plusieurs mécanismes de solidarité à destination des États au PIB le plus bas, par le transfert de quotas de CO2, et fixe une clé de répartition de l’objectif de -40 % par État selon le "PIB par habitant relatif", allant de 0 % à -40 %.
Les dernières heures de négociations sur le paquet énergie climat pour 2030, avant la réunion du Conseil européen de jeudi 23 et vendredi 24 octobre 2014, s’annoncent particulièrement difficiles, selon des informations concordantes recueillies par AEF Développement durable. Une réunion des "sherpas" des 28 pays doit se tenir mardi 21 octobre, à Bruxelles, et pourrait se poursuivre tard dans la nuit pour tenter de désamorcer le plus grand nombre de sujets de tensions avant l’arrivée des chefs d’État et de gouvernement. "Nous avons accompli beaucoup de travail mais ce n’est pas encore gagné, il reste du chemin à parcourir", témoigne un diplomate français. Quatorze mois avant la conférence des parties à la convention climat de Paris, l’enjeu est crucial pour la future présidence française, qui souhaite "créer une dynamique".
L’Union européenne s’apprête à approuver "un objectif domestique de 40 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990" dans le cadre de son paquet énergie climat 2030, selon le projet de conclusions du Conseil européen des 23 et 24 octobre 2014, daté du 13 octobre, que s’est procuré AEF Développement durable. Il n’est pas rendu "contraignant" ["binding"] à ce stade, ni précédé de la mention "au moins". Il est accompagné d’un objectif "d’au moins 27 % d’énergies renouvelables, contraignant au niveau de l’UE" et d’un "objectif indicatif de 30 % d’efficacité énergétique". Plusieurs mécanismes de solidarité sont prévus, à destination des pays ayant le PIB le plus faible. Ce document doit être à nouveau discuté par les représentants des États membres au Coreper du vendredi 17 octobre, avant la réunion des chefs d’État et de gouvernement la semaine suivante.
Les chefs d’État et de gouvernement des 28 États membres de l'Union européenne, qui se réuniront les 23 et 24 octobre 2014, sont invités à se pencher sur un cadre politique en matière d'énergie et de climat pour 2030 comprenant trois objectifs chiffrés mais aussi une série de mécanismes et de fonds de solidarité à destination des pays du bloc de l'est notamment. Les lignes directrices datées du 7 octobre 2014, que s'est procurées AEF, ont fait l'objet d'un examen par les représentants des États membres à Bruxelles en Coreper, le 8 octobre, et doivent donner lieu à un premier document de conclusions du Conseil européen pour le 13 octobre. Cette négociation est une étape diplomatique majeure pour la France en tant que future présidente des négociations internationales sur le climat à Paris en décembre 2015.
Les chefs d’État et de gouvernement de l'Union européenne qui se réuniront jeudi 20 et vendredi 21 mars à Bruxelles ne devraient pas adopter d'objectifs chiffrés pour le cadre énergie-climat 2030, selon le projet de conclusions consulté par AEF Développement durable, et daté du 18 mars 2014. La décision, qui devrait être repoussée au Conseil européen de juin ou, au plus tard, "avant la fin de l'année", vient bousculer le compte-à-rebours très serré des négociations internationales sur le climat d'ici décembre 2015 et pose la question du volontarisme européen. Surtout, cette position européenne, malmenée par une opposition de la Pologne et de ses alliés et par un agenda essentiellement dominé par la crise ukrainienne et l'approvisionnement en énergie, vient contrecarrer la stratégie de la France, en tant que future présidente de la conférence de Paris en 2015.