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"La plupart" des propositions faites par le député UMP de l'Yonne Guillaume Larrivé sur la radicalisation en prison "sont déjà mises en œuvre et produisent déjà leurs effets", affirme la garde des Sceaux, Christiane Taubira, lors de son audition sur les crédits de la mission "justice" du PLF 2015, à l’Assemblée nationale, jeudi 23 octobre 2014 (lire sur AEF). Elle rappelle que "le renseignement pénitentiaire a été renforcé en 2012 et à nouveau en 2013 dans le cadre du plan de sécurisation décidé en juin 2013" (lire sur AEF). Elle indique en outre qu’un "directeur pénitentiaire va participer à l’Uclat".
"Le renseignement pénitentiaire doit devenir un acteur à part entière de la communauté du renseignement", affirme le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé, dans son rapport pour avis sur le budget de l’administration pénitentiaire pour 2015, intitulé "Pour un plan global antiradicalisation islamiste en prison" et rendu public jeudi 23 octobre 2014. "Treize personnels au plan national ne peuvent superviser et combattre efficacement le risque de radicalisation dans 189 établissements pénitentiaires au sein desquels sont incarcérés 68 000 détenus", souligne-t-il, estimant "vital que les effectifs du renseignement pénitentiaire soient renforcés aux échelons national, interrégional et local". Le député formule 20 propositions "pour agir avec efficacité et détermination contre la radicalisation islamiste à l’œuvre dans les prisons".
"Le budget contient les moyens nécessaires pour la mise en œuvre des réformes, notamment la loi pénale et la justice du XXIe siècle", affirme Christiane Taubira, mercredi 1er octobre 2014, lors de la présentation du budget 2015 du ministère de la Justice (lire sur AEF). "Pour rendre effectives les mesures de la loi du 15 août 2014 entrées en vigueur le 1er octobre (lire sur AEF), il est prévu d’augmenter de 25 % les effectifs des Spip d’ici à 2017", précise la Chancellerie dans un dossier de présentation. Quarante magistrats seront également recrutés pour la mise en œuvre de la réforme pénale. De plus, "24 magistrats et huit greffiers accompagneront l’accroissement de l’activité juridictionnelle résultant des textes récents", notamment le droit à l’information dans le cadre des procédures pénales (lire sur AEF) et le parquet financier.
"Il convient […] de compléter notre législation" pour lutter contre la radicalisation et les filières terroristes, indique Bernard Cazeneuve, dans une communication présentée au conseil des ministres, mercredi 3 juin 2014. Le Parlement "sera saisi à l’été" sur "plusieurs points essentiels" : "l’interdiction des départs de ressortissants français majeurs liés à des activités terroristes" et "la capacité juridique des services français à mettre en œuvre des techniques d’investigation et des modalités d’exploitation de données qui ne leur sont pas encore ouvertes". Au 30 mai 2014, "près de 320 individus (français ou résidant en France) combattaient en Syrie". 126 "signalements utiles" ont été effectués via le numéro d’appel lancé fin avril 2014.
"Le parcours de Mehdi Nemmouche conduit une nouvelle fois à s’interroger sur la place de la prison dans un processus de radicalisation", indique sur son blog le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, lundi 2 juin 2014. Le député PS du Finistère revient sur l’arrestation à Marseille du tueur présumé de quatre personnes au musée juif de Bruxelles, vendredi 30 mai 2014. Dans une interview sur Europe 1, lundi 2 juin, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve pointe pour sa part la problématique de "la diffusion d’une pensée radicale" en prison. Il précise qu’il travaillera sur ce point "en liaison avec Christiane Taubira". La ministre de l’Intérieur belge, Joëlle Milquet, souhaite quant à elle "plus que jamais faire de la lutte contre le radicalisme et le terrorisme une priorité politique et budgétaire, nationale et européenne".