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"À terme, notre objectif est de changer de paradigme, de faire en sorte que le financement relève essentiellement des performances des universités. Certains évoquent une innovation mais personnellement, je préfère parler de révolution", annonce Stefano Paleari, recteur de l’université de Bergame (Italie), lors d’un entretien à AEF réalisé en marge du forum de l’EUA sur le financement des universités, du 8 au 10 octobre 2014. Stefano Paleari, également président de la Conférence des recteurs d’université italiens, confie par ailleurs vouloir "faire davantage" pour les étudiants issus de familles à revenus modestes, même si "les fonds ne le permettent pas toujours". Il estime aussi que les universités italiennes ne sont pas assez autonomes pour être "compétitives à l’échelle internationale", et serait ouvert à des initiatives d’excellence à condition d’avoir des fonds supplémentaires.
La Dgesip présente, dans un document de travail daté du 30 septembre qu’AEF s’est procuré, les évolutions du modèle d’allocation des moyens des établissements d’enseignement supérieur qu’elle envisage pour le budget 2015. Le nouveau modèle "conforte la globalisation des moyens des établissements et respecte leur autonomie budgétaire. Il fonctionne en référence à des clés de répartition pour chacun des indicateurs retenus." L’un des principaux changements apportés au modèle Sympa, mis en place depuis 2008, est l’intégration dans le modèle, en plus du fonctionnement, de la masse salariale. La Dgesip propose d’en "sanctuariser" 70 % et d’en "réinterroger" 30 % au regard des indicateurs d’activité et de performance, qu’elle souhaite aussi faire évoluer. Ces premières pistes seront soumises la semaine prochaine à la CPU et la Cdefi et un modèle stabilisé devrait être présenté en novembre.