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Geneviève Fioraso souhaite ouvrir quatre chantiers liés aux Espé avec les universités : "une formation professionnalisante portée par l’innovation pédagogique et la prise en compte de la diversité des métiers", "l’affirmation" des métiers de formateurs, la "formation nourrie par la recherche" et la formation tout au long de la vie, signe que l’université serait "enfin préoccupée par la formation de ses propres enseignants-chercheurs". La secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est invitée au colloque de la CPU sur la formation des enseignants, le 9 octobre 2014 à Paris (lire sur AEF). Elle estime que la création des Espé et la dynamique de regroupement des établissements universitaires étant "bien engagées", les partenaires et le ministère peuvent à présent "faire face aux questions de fond".
L’Igen et l’IGAENR proposent de "donner la priorité à la formation des formateurs" et de "mastériser la formation des formateurs en généralisant les masters Meef 4 'pratiques et ingénierie de la formation'", dans leur rapport sur "La mise en place des Espé", daté de septembre 2014 et que s’est procuré AEF. Dans sa 4e partie, le document suggère aussi d'"élaborer un référentiel métier à partir duquel seront construites les formations de formateurs", une proposition actuellement demandée par plusieurs syndicats, alors que des textes sur la rénovation du Cafipemf et la création d’une certification pour les PFA est discutée. Les inspections générales incitent aussi à "structurer au niveau national un réseau de formateurs volontaires capables d’impulser la formation des formateurs de terrain en université et en académie".
Malgré l'"urgence" et des "délais contraints", les instances de gouvernance des Espé ont été créées et "le résultat est là", estiment l’IGEN et l’IGAENR dans un rapport dont AEF a obtenu une copie, intitulé "La mise en place des Espé"
« Les Espé représentent peut-être le pari le plus risqué, mais aussi le plus engagé et le plus motivant de tout le quinquennat », estime la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, le 3 février 2014 à l'Esen. Elle a notamment insisté sur les défis posés à la société en général et auxquels les Espé doivent également faire face : un accès restreint aux études supérieures des jeunes issus des milieux populaires, l'importance croissante du numérique dans la formation et en particulier au travers des « Moocs », ou encore la méconnaissance qu'ont encore souvent les lycéens de la réalité de l'université. Sur ce dernier point, Geneviève Fioraso souhaite que les Espé jouent un « rôle de médiation ». À cette occasion, les directeurs d'Espé font part d'inquiétudes relatives aux difficultés financières.