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Un rapport Eurydice commandé par la Commission européenne et publié vendredi 3 octobre 2014 révèle qu'en 2013-2014, les enseignants ont vu leur salaire augmenter par rapport à l’année scolaire précédente dans 16 pays européens (France, Belgique, Danemark, Allemagne, Estonie, Croatie, Luxembourg, Hongrie, Malte, Autriche, Slovaquie, Finlande, Royaume-Uni, Norvège, Macédoine et Turquie). Les hausses découlent de réformes des salaires et d’ajustements par rapport au coût de la vie. Mais dans près de la moitié des 33 pays européens étudiés dans le rapport, le pouvoir d’achat des enseignants en 2014 reste inférieur à son niveau de 2009. Pour la commissaire Androulla Vassiliou, "les États membres devraient sérieusement s’interroger sur l’importance du salaire". La Commission propose de "lier l’avancement des enseignants à l’acquisition de nouvelles compétences davantage qu’à l’ancienneté".
"En France, les enseignants en poste dans les écoles maternelles sont quasiment les seuls de tous les pays de l’OCDE à avoir obtenu un master durant leurs études", indique la note de l’OCDE consacrée à la France, lors de la publication de "Regards sur l’éducation 2014", le 9 septembre 2014. Ce niveau de diplôme est également demandé dans 3 autres pays : Angleterre, Islande et Italie. En France, l’offre de formation continue proposée aux enseignants n’est "pas suffisamment centrée sur leurs besoins" et les salaires statutaires des enseignants français sont "nettement inférieurs" à la moyenne des salaires de l’OCDE. L’écart se réduit cependant, une fois les primes et heures supplémentaires comptabilisées, notamment pour les enseignants de lycée. Le salaire des enseignants est plus élevé - par rapport à celui d’autres diplômés du supérieur - en Corée, Espagne, Luxembourg et Portugal.
« Vincent Peillon, [ministre de l'Éducation nationale] a plusieurs fois dit que les enseignants ne choisissent pas ce métier pour l'argent. […] Mais la question salariale monte dans notre profession. Il y a un vrai problème de pouvoir d'achat […]. On ne pourra pas se contenter d'un discours sur l'investissement des personnels, la question des carrières et des salaires doit être posée », déclare Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du Snes-FSU, lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat, jeudi 30 août 2012. Vincent Peillon, sur RTL affirme ce même jour : « Nous savons tous que les enseignants ne sont pas assez rémunérés ». Mais « nous n'avons pas les moyens, dans le contexte budgétaire, chacun le sait », poursuit le ministre. « Il serait digne de les payer mieux, si nous en avions les moyens ; et lorsque nous les aurons, nous le ferons », promet-il. « Ils choisissent ce métier parce que précisément il véhicule un certain nombre de valeurs, et ils veulent d'abord la réussite de leurs élèves, et des bonnes conditions pour leurs élèves ».
« Dans la plupart des pays européens, la majorité des enseignants actuellement employés ont plus de 40 ans. En Allemagne, Italie et Suède, près de la moitié des enseignants de primaire sont âgés de plus de 50 ans, et dans le niveau supérieur cet âge est le plus fortement représenté dans presque tous les pays européens. Cette situation pourrait entraîner une pénurie d'enseignants », indique le rapport « Éléments clés sur l'éducation en Europe 2012 », rendu public par la Commission européenne le 10 février 2012.