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Malgré l'"urgence" et des "délais contraints", les instances de gouvernance des Espé ont été créées et "le résultat est là", estiment l’IGEN et l’IGAENR dans un rapport dont AEF a obtenu une copie, intitulé "La mise en place des Espé" (1), daté de septembre 2014. Toutefois, au sein de la 1re partie de ce rapport consacrée à la gouvernance des Espé, les inspections observent plusieurs points d’achoppement. Ces derniers portent sur le positionnement institutionnel des Espé, qui sont au cœur d’un équilibre délicat avec les UFR et entre universités ; sur la création d’un modèle économique - "dans la plupart des universités" visitées, le budget de projet "n’est pas un véritable budget mais, tout au plus, un essai de présentation politique des contributions" de chacun ; et enfin sur l’élaboration d’une gouvernance de la recherche.
Des arrêtés publiés au JO du 22 août 2014 modifient les habilitations à délivrer des diplômes de sept Espé. Les Espé de Paris, de Toulouse, de Versailles, de Lyon et de Grenoble sont désormais habilitées jusqu’à la fin du contrat quinquennal qui lie l’université intégratrice à l’État. Elles avaient été habilitées de façon provisoire pour un an lors de leur création, les ministères ayant estimé qu’il fallait améliorer les maquettes des masters et/ou certains aspects liés à la gouvernance. Fin juillet, le Cneser avait émis un avis favorable à l’habilitation de ces Espé (lire sur AEF). Les Espé de Grenoble, de Limoges et de Corse sont à compter de cette rentrée habilitées à délivrer la 4e mention du master Meef "métier de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, pratiques et ingénierie de la formation"
Inscriptions pédagogiques dans l'Espé, mise en place du tronc commun en master MEEF, budget de projet et situation des étudiants reçus-collés : sur ces quatre thématiques, Geneviève Fioraso et Vincent Peillon "fixent ou rappellent [des] orientations communes" dans un courrier adressé aux présidents d'université, recteurs et directeurs d'Espé, lundi 10 mars 2014. Ces sujets "impliquent une vigilance importante" et "ont fait l'objet de signalements de la part du groupe de pilotage interministériel de la réforme" de la formation des enseignants. Les ministres demandent "de faire remonter les informations" témoignant de la mise en place du tronc commun en mai. Ils fixent aussi le principe de "l'inscription pédagogique au sein de l'Espé" et souhaitent que les responsables d'Espé disposent de "toutes les données budgétaires nécessaires".
La Dgesip a décidé d'amender le modèle Sympa afin de déconnecter le financement de l'activité de l'Espé du seul lieu d'inscription administrative des étudiants. Plus précisément, lors du calcul de la dotation, « une correction sera introduite sur les effectifs étudiants » inscrits en master MEEF dans les établissements de l'académie. Cette correction sera fonction des « contributions (en crédits et en emplois) [des établissements] à l'activité de l'Espé ». C'est ce qu'indique une note remise aux chefs de projet Espé lors d'une réunion au MESR, lundi 18 mars 2013, et qu'AEF s'est procurée. Cela doit permettre « d'une part de ne pas faire du lieu d'inscription des étudiants un enjeu politique et d'autre part de ne pas sanctuariser un budget Espé. » Ce nouveau dispositif nécessitant « un recueil de données sur les effectifs », il n'est « pas applicable sur le modèle Sympa 2014 », précise la Dgesip. Mais, « compte tenu du fait que l'année 2014 est transitoire [il n'y aura qu'une seule promotion d'étudiants inscrits en master MEEF], cela n'a pas de conséquence majeure », estime-t-elle.