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Paris-I a enregistré cette année une hausse de 18 % des demandes d’inscription en L1 sur APB et de 27 % en double-licence, avec un record de 53 % d’augmentation des candidatures en droit/économie. "C’est un crève-cœur de ne pas pouvoir accueillir tous ces étudiants, nous ne pouvons pas pousser les murs, mais cela montre l’attractivité de notre établissement", déclare Philippe Boutry, président de Paris-I Panthéon-Sorbonne, à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, mardi 23 septembre 2014. Il rappelle en effet qu’avec 2 mètres carrés par étudiant, Paris-I est l’établissement le plus mal doté de France du point de vue immobilier et qu’il souffre d’un sous-financement chronique depuis le passage aux RCE en 2011, cumulant trois déficits consécutifs. Bernard Tallet, vice-président aux moyens de Paris-I, revient en détail sur la situation financière et immobilière de l’université.
Hors bibliothèques (1), Paris-I affiche un quatrième budget déficitaire consécutif, indique l'établissement par communiqué le 25 février 2014. Le déficit se réduit passant de -3,3 millions d'euros en 2012 à -1 million d'euros en 2013, mais le bilan demeure « en demi-teinte pour l'université qui continue de demander le soutien de l'État, notamment pour ses loyers. De son côté, l'université de La Réunion espère afficher un résultat 2013 positif. Pour voter son budget 2014 en équilibre, elle annonce que 28,5 emplois seront gelés en 2014, les dépenses de fonctionnement seront réduites de 20 % et les heures complémentaires de 10 %.
« En décidant de transmettre au rectorat, qui doit l'arrêter, un projet de budget en déséquilibre à hauteur d'un million d'euros, le conseil d'administration [de Paris-I] pose un acte fort et attire l'attention de la tutelle ministérielle sur les difficultés de financement du fonctionnement de l'établissement », déclare Philippe Boutry, président de Paris-I, dans un courrier adressé aux personnels le 19 décembre 2013. L'université Paris-I, qui accuse son troisième déficit consécutif, voit son fonds de roulement réduit à zéro, ce qui rend « impossible » tout « programme d'investissements en matière de rénovation du système d'information et de gros entretien des bâtiments », ajoute le président.
« L'objectif de réduction du coût de l'offre de formation de 10 % n'est que partiellement atteint », déclare à AEF Soraya Messai-Bahri, VP Cevu de Paris-I Panthéon-Sorbonne, en novembre 2013. Une situation qui s'explique par le fait que « l'effort budgétaire réalisé par chaque composante varie beaucoup selon le profil de celle-ci », de 12 % en histoire de l'art à 1 % dans en philosophie, par exemple. Dans cette composante, « la pression sur les conditions d'enseignement et d'études était déjà forte », explique Émilien Martin, élu Unef au CA de l'université. En outre, précise Soraya Messai-Bahri, « dans les UFR où les étudiants sont très nombreux, les marges de manœuvre sont limitées. » L'effort budgétaire porte principalement sur les masters et se traduit par la fermeture de cours à faibles effectifs ou une diminution de capacités d'accueil. Paris-I veut aussi financer une plus grande partie des formations par des ressources propres (tarifs des DU, taxe d'apprentissage…)
Le CA de Paris-I a adopté à 17 voix pour et 5 contre le plan de réduction du coût de l'offre de formation (entre -6 et -10 % selon les UFR), mercredi 17 juillet 2013. Les élus Unef dénoncent la « rupture du dialogue social », ayant été « empêchés de siéger » du fait de la « délocalisation du CA dans les locaux du rectorat », ce que le président Philippe Boutry dément. Il explique à AEF refuser « la politique du pire prônée par l'Unef », estimant que « l'esprit de responsabilité » dont fait preuve l'université en prenant des décisions difficiles « renforce et crédibilise [sa] position dans la négociation engagée » avec le MESR. Rappelant que le déficit structurel de Paris-I est de 4,5 millions d'euros, Philippe Boutry indique que l'université a besoin du soutien du MESR à hauteur de 2 millions d'euros, pour compenser le coût de ses loyers.
« L'attitude de l'Unef témoigne, par le blocage du CA empêchant la tenue des débats, de son non-respect des instances démocratiquement élues », déclare le président de l'université Paris-I, dans un communiqué, jeudi 11 juillet 2013. Un regroupement de 30 étudiants a empêché il y a deux jours la tenue du CA de l'université, dont l'ordre du jour portait notamment sur un plan de réduction de 10 % du coût de l'offre de formation. L'Unef a indiqué à AEF qu'elle comptait perturber le CA tant que ce plan ne serait pas renvoyé devant le Cevu, rappelant en outre qu'il existe une tradition à Paris-I voulant que jamais le CA ne vote contre un avis du Cevu ou du CS (AEF n°185775). Le président de l'université explique que ce plan de réduction est nécessaire afin de pouvoir republier les 23 postes d'enseignants-chercheurs vacants, gelés l'an passé.