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La DGCS est chargée par le ministère du Logement de formuler des orientations et des préconisations pour accompagner vers leur nouveau cadre juridique les acteurs œuvrant dans les SIAO. Elle fait donc le point, mercredi 17 septembre 2014, lors de la journée nationale d’échanges sur ces services intégrés organisée par la Dihal, sur les groupes de travail mis en place durant l’été concernant la convention type entre l’État et les structures qui doit être signée dans chaque département, la création d’un guide pour qu’elles convergent vers un SIAO unique et le développement d’un système informatique spécifique. Les partenariats entre les différents acteurs sont importants dans ce nouveau cadre législatif. Le SIAO des Hauts-de-Seine vient de signer une charte avec l’Aorif, l’État et les opérateurs de l’AHI afin de rendre opérationnel le relogement des ménages sortant d’hébergement.
« Le SIAO doit voir son périmètre d'orientation augmenter. Il doit pourvoir être en capacité de proposer diverses solutions dans le parc de logements et de sortir de son rôle de gestion de file d'attente. » C'est le voeu formulé par Florent Gueguen, directeur général de la Fnars au cours d'une table ronde organisée sur le sujet par le GCSMS (groupement de coopération sociale et médico-sociale) SIAO Insertion de Paris, mardi 1er octobre 2013. Mais avant cela, les intervenants soulignent la nécessité de revoir le fonctionnement même de ces structures, qui oeuvrent au sein d'une « bureaucratie ingérable », selon les mots du sociologue Julien Damon. Il souhaite que cela ne soit plus l'État mais les métropoles qui prennent en charge ces questions d'accueil et d'orientation des publics dans le besoin.
Serge Canape, chef du bureau des politiques sociales et d'insertion de l'administration pénitentiaire, exprime son regret, jeudi 6 juin 2013, de ne pas observer de « véritable » partenariat entre les SIAO et les Spip (services pénitentiaires et de probation) pour améliorer l'accès au logement des personnes sortant de prison ou sous main de justice. Ce thème faisait l'objet du 21e atelier de la Dihal. S'il assure que l'ensemble des Spip ont salué la création des SIAO en 2010, Serge Canape s'interroge cependant sur l'efficacité réelle d'un partenariat sur certains territoires où la mise en oeuvre des SIAO est contestable. Le gouvernement souhaitait, lors de l'annonce du plan de lutte contre la pauvreté, voir ces partenariats renforcés par la mise en place d'un groupe de travail dédié et l'élaboration d'une circulaire relative à la prise en compte des spécificités des personnes sous main de justice par le dispositif SIAO courant 2013 (AEF Habitat et Urbanisme n°200189).
« Notre axe de travail principal doit être la coopération partenariale ; il convient d'établir une relation de confiance entre les travailleurs sociaux et les bailleurs sociaux. Cela a été mis en exergue lors de la concertation nationale sur les attributions », fait savoir Hélène Sainte-Marie, mardi 28 mai 2013 lors de la journée d'échanges sur les SIAO organisée par la Dihal. La directrice de projet à la DHUP, qui était rapporteure des travaux dans le cadre de la concertation, estime ainsi nécessaire d' « harmoniser un certain nombre de pratiques » et confie sa volonté de « permettre au SIAO d'enregistrer directement dans sa base de données les demandes de logement social ». Une disposition qu'Hélène Sainte-Marie souhaite voir apparaître dans le projet de loi logement et urbanisme qui devrait conférer à ces services une « légitimité supplémentaire ».
« Je déplore l'absence de la Ville, son manque de soutien pour notre structure », déclare Patrick Rouyer, directeur du SIAO Insertion de Paris (constitué fin 2010), mardi 9 octobre 2012 à AEF Habitat et Urbanisme. Il s'exprime quelques jours après le compte-rendu de mandat sur le thème de l'exclusion du maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, au cours duquel il avait tenu le même propos. « À Lyon par exemple où a été préfiguré le SIAO, la Ville avait soutenu son action en payant notamment les locaux. » Plusieurs raisons expliquent cette « absence » selon Patrick Rouyer : « Tout d'abord, la Ville fait déjà beaucoup, il est vrai, contre l'exclusion, s'implique dans les dispositifs d'urgence. Mais c'est trop facile car c'est ce qu'il y a de plus visible, c'est ce que demande le citoyen lambda ! » L'autre « réticence » serait d'ordre politique. « Ce dispositif a été porté par le gouvernement précédent qui n'avait pas la faveur de la Ville. Elle est légitimement frileuse. »
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :