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Les enfants nés en début d’année ont plus de chance d’être accueillis en crèche que ceux nés à l’automne. Quant aux enfants qui sont les troisièmes de leur famille, ils sont plus fréquemment accueillis que les premiers ou les deuxièmes, signe d’une volonté d’aider les mères de familles nombreuses à conserver leur activité professionnelle. C’est l’un des enseignements de l’étude "L’accueil en crèche en France : quels enfants y ont accès ?" de l’Ined de septembre 2014 (1), qui montre également que les enfants dont la mère est au chômage sont surreprésentés. Pour autant les enfants de familles monoparentales ne semblent pas bénéficier d’un accès privilégié malgré une politique visant à favoriser leur accueil en crèche. En 2011, seuls 16 % des enfants non encore scolarisés étaient accueillis en crèche, mode de garde plébiscité par les Français.
« Sur la base du rapport de l'inspection générale des affaires sociales, actuellement confié à Brigitte Gresy, des expérimentations seront définies dans la prochaine COG [entre l'État et la Cnaf pour 2013-2016] pour favoriser la prise en compte de l'égalité entre les filles et les garçons dans les pratiques professionnelles au sein des services d'accueil collectifs de la petite enfance ». C'est ce qu'indique notamment le relevé de conclusions du comité interministériel aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes, organisé ce vendredi 30 novembre 2012, à Matignon. La COG (1) qui devrait être signée « à la fin du premier trimestre 2013 » sera surtout « enrichie » de « priorités d'une nature nouvelle » telles que « le ciblage de moyens sur les territoires où les besoins sont le moins couverts et, parmi les différents modes d'accueil et d'organisation de l'accueil, sur ceux qui sont le plus adaptés aux caractéristiques de chaque territoire et répondent le mieux aux difficultés éprouvées par les familles les plus modestes, notamment monoparentales ». Elle devra aussi prendre en compte « la problématique des temps de vie et des nouvelles modalités de travail » par la localisation et l'amplitude horaire des services.
« Interrogés sur les familles qu'ils pensent être les familles prioritaires dans les crèches, et les familles qui devraient l'être », 47 % des parents pensent que « les familles dont le ou les parents travaillent » devraient être prioritaires, même si 38 % d'entre eux estiment que c'est effectivement le cas, selon le baromètre de l'accueil du jeune enfant dont les premiers résultats sont publiés, ce vendredi 20 janvier 2012, par la Cnaf dans l'e-ssentiel n°118 (1). Par ailleurs, 15 % estiment que les familles ayant de faibles revenus devraient être prioritaires (12 % estiment qu'ils le sont effectivement) et 14 % des parents estiment que toutes les familles devraient être prioritaires, « ce qui revient à souhaiter un mode d'accueil collectif universel ». Enfin, environ un tiers des parents « ne savent pas quels sont les critères de priorité » pour l'attribution des places en crèche.
« La question est bien de savoir quelle stratégie permettra d'assurer sur le long terme, dans un contexte de tension sur les finances sociales, la réponse aux besoins des parents, garante non seulement de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale, mais aussi du meilleur développement de l'enfant ». Dans cette optique, le CAS (Centre d'analyse stratégique) publie aujourd'hui une note d'analyse sur ce thème dans laquelle il identifie les leviers permettant de soutenir à la fois le développement de l'accueil collectif des jeunes enfants et l'accueil individuel. Le Centre rappelle que les besoins en la matière avaient été chiffrés en 2008 à 300 000, voire 500 000 places d'accueil. Depuis cette date, un plan de développement de l'offre a été lancé en 2009 (200 000 nouvelles solutions d'accueil d'ici à 2012) et les derniers chiffres de la Cnaf (80 000 solutions supplémentaires en 2010) seraient « en ligne avec cet objectif ». Et même si, en France, 43 % des enfants de moins de trois ans fréquentaient en 2008 un service d'accueil de la petite enfance « à temps plein » (1) - contre une moyenne de 30 % environ dans les pays de l'OCDE -, il reste des progrès à faire pour rationaliser l'offre, prendre en compte la spécificité des territoires, rendre plus attractif le métier d'assistant maternel, etc.
La branche famille annonce la création de 21 063 solutions solutions d'accueil supplémentaires en 2010 après 20 572 places créées en 2009, soit, sur deux ans, 41 635 solutions d'accueil collectif supplémentaires. La COG 2009-2012 visant la création de 100 000 solutions nouvelles dont 60 000 créations et 40 000 places via une optimisation du taux d'occupation des établissements, « 41 % de l'objectif des 100 000 places » est atteint, souligne la Cnaf. Le président de la caisse, Jean-Louis Deroussen est confiant sur l'atteinte de l'objectif porté par la COG dans la mesure où les prévisions pour 2011 et 2012 « sont sur cette même pente » d'évolution. La Cnaf souligne en outre que 2009 et 2010 « sont les années de montée en charge d'un plan crèche d'ampleur qui ne devrait produire tout ses effets qu'en 2011 et 2012 ». Le nombre de places nouvelles créées en 2009 et 2010 s'élève à 24 822 (12 397 en 2009 dont 1 536 crèches en entreprises et 12 425 en 2010 dont 2 591 crèches en entreprise) auxquelles s'ajoutent 16 813 optimisations de places. Toutefois ces chiffres ne tiennent pas compte de la destruction de quelques milliers de places (3 700 en 2009, les chiffres pour 2010 n'étant pas encore connus). Par ailleurs les jardins d'éveil ne connaissent pas le développement escompté avec 172 structures existantes à ce jour (la COG prévoyait la création de 8 000 jardins d'éveil sur la durée de la COG).