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La mairie de Marseille organisera finalement un "système de garderie provisoire" le vendredi après-midi dans les écoles maternelles et primaires, à compter du 12 septembre, annonce Danielle Casanova, adjointe au maire déléguée à l’éducation, au cours d’une conférence de presse convoquée en urgence jeudi 4 septembre 2014, à la veille d’une journée de mobilisation des parents. Les activités périscolaires prévues dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires devraient par ailleurs être mises en place dans toutes les écoles "d’ici les vacances de la Toussaint". Mardi, le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin avait été vivement pris à partie par des parents d’élèves après la confirmation qu’ils devraient s’organiser seuls pour faire garder leurs enfants le vendredi après-midi, au moins pendant le premier trimestre (lire sur AEF).
La FCPE des Bouches-du-Rhône demande à la ville de Marseille d'ouvrir les écoles le vendredi après-midi pour que les parents d’élèves "assurent eux-mêmes l’accueil des enfants", dans un communiqué diffusé mercredi 3 septembre 2014. La fédération de parents d’élèves veut ainsi "pallier les insuffisances" de la ville qui ne sera pas en mesure d’organiser les activités périscolaires prévues les vendredis après-midi avant les vacances de la Toussaint, comme l’a confirmé le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin en visite dans une école primaire mardi 2 septembre 2014. D’ici là, a indiqué la municipalité, les parents des 74 000 enfants accueillis dans les 445 écoles maternelles et élémentaires publiques devront les récupérer au plus tard après la cantine, qui pourrait être perturbée par un préavis de grève déposé par le syndicat Unsa Territoriaux, dès vendredi 5 septembre.
Voici une sélection de brèves en académies. Dans l’académie de Bordeaux, la FCPE est mécontente de l’organisation des rythmes retenue dans cette ville. Dans l’académie d’Aix-Marseille, Marseille a revu son organisation et regroupé les activités périscolaires le vendredi après-midi. Le département de la Creuse, dans l’académie de Limoges, devait arrêter son OTS ce jour. Dans l’académie de Montpellier, une conseillère pédagogique invente un concours pour motiver les élèves à apprendre les langues vivantes. L’académie de Créteil et Canopé ont lancé fin mai une plateforme de lutte contre l’illettrisme. Dans l’académie de Lille, 37 collèges ont signé des conventions d’objectifs et de moyens avec le département du Nord. Dans l’académie de Nancy-Metz, une nouvelle évaluation du socle auprès d’élèves de 4e fait polémique. L’académie de Rouen poursuit un partenariat pédagogique avec l’Indonésie.
Le POTS déposé par la ville de Marseille, qui comporte huit demi-journées de classe, sans le mercredi, est rejeté, et les élèves travailleront le mercredi matin, déclare Ali Saïb, recteur de l’académie d’Aix-Marseille, dans une conférence de presse sur la nouvelle organisation des temps scolaires, le 12 juin 2014. "Le projet reçu n’est pas conforme aux deux décrets [de janvier 2013 et mai 2014], donc nous assumerons notre responsabilité et nous arrêterons le temps scolaire. […] Les élèves viendront travailler le mercredi matin", annonce le recteur. Les lundi, mardi, jeudi et vendredi, la classe s’arrêtera à 15 h 45. En réaction, Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille (UMP), annonce que "respectueux de la légalité républicaine", il "mettra tout en œuvre pour garantir le bon fonctionnement de l’école", mais que "la décision de l’État nécessitera une augmentation des impôts locaux".
Parmi la sélection de brèves dans les académies, à Bordeaux, la région Aquitaine envoie des équipements obsolètes, à la suite d’une réforme, aux lycées technologiques de Madagascar. 46 % des lycées se voient décerner le "l@bel numérique lycée" par la région et le rectorat dans l’académie de Montpellier. À Aix-Marseille, une étude montre que le travail scolaire hors cours a été divisé par deux en 20 ans. La mairie de Marseille dépose un projet expérimental qui ne respecte pas le décret du 7 mai tandis qu’à Versailles, 2 communes des Hauts-de-Seine sont déférées pour leur refus d’appliquer la réforme des rythmes. Dans l’académie de Rouen, des spectacles sont joués en anglais pour motiver les élèves à apprendre cette langue. À Reims, une première avec une épreuve du bac en visioconférence tandis qu’à Nice un cahier virtuel de mathématiques est expérimenté auprès d’élèves en difficulté.
La ville de Marseille ne mettra pas en place la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014. « Jean-Claude Gaudin [maire UMP de Marseille] a toujours souhaité que cette réforme se fasse dans les meilleures conditions possibles, or celles-ci ne sont pas réunies », déclare à AEF Danielle Casanova, adjointe au maire en charge de l'éducation et des écoles maternelles et élémentaires, mardi 12 novembre 2013. « Jean-Claude Gaudin l'a dit au Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors de sa visite à Marseille vendredi dernier (AEF n°470363) », précise Danielle Casanova. Une cinquantaine de maires du « Collectif contre la réforme des rythmes scolaires » ont également décidé de ne pas appliquer la réforme « en l'état », indique à AEF le maire d'Élancourt (Yvelines), Jean-Michel Fourgous (UMP), membre de ce collectif.