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Le rapport de l’IGF sur les professions réglementées - dont un chapitre sur la pharmacie d’officine - et sur lequel l’ancien ministre en charge de l’Économie, Arnaud Montebourg devait s’appuyer pour présenter à l’automne une loi sur le "pouvoir d’achat" a suscité les critiques de plusieurs syndicats de pharmaciens la semaine dernière. L’UNPF a vivement contesté l’intérêt de l’ouverture du monopole pharmaceutique en matière de pouvoir d’achat et prédit au contraire les "conséquences désastreuses" d’une telle décision sur le portefeuille des patients. Pour sa part, au-delà des critiques sur un travail jugé "obsolète et incomplet", la FSPF a formulé, vendredi, une vingtaine de "contre-propositions" visant à amender la réglementation pour la rendre "plus efficace et plus protectrice" des consommateurs dans un secteur qui représente "35 milliards d’euros" de chiffre d’affaires.
Près d’un mois après avoir pris connaissance du rapport de l’IGF sur "la profession de pharmacien titulaire d’officine", l’Ordre des pharmaciens publie, vendredi 22 août 2014, ses observations sur ce document qu'il accompagne de sévères critiques. Pour l’ordre, "les conclusions du fact-checking sont édifiantes". Plus encore, "la conclusion centrale du rapport IGF est fausse : dans les faits, le prix des médicaments à prescription facultative non remboursables progresse moins vite que l’inflation", instillant un doute quant à "l'existence de 400 millions d’euros de pouvoir d’achat à redonner aux français". Soulignant que le modèle pharmaceutique français est "fonctionnel, évolutif" et capable de répondre "aux défis de son temps", Isabelle Adenot, présidente du conseil national de l’ordre, affirme que son organisation "défendra coûte que coûte les intérêts des français".
La révélation par bribes depuis la fin juillet du contenu du rapport de l'IGF sur les professions réglementées de mars 2013, parmi lesquelles la profession de pharmacien d'officine, relance le débat autour de l'autorisation de la vente de médicaments de prescription facultative dans des espaces dédiés de grandes surfaces. Dans un souci de "chasse à la rente", le rapport de l'IGF - toujours non publié par Bercy - examine en effet des "options d'assouplissement ou de suppression des réglementations applicables" à 37 professions, dont plusieurs professions liées à la santé humaine. Si l'existence du monopole des pharmaciens sur la dispensation du médicament en France ne semble pas devoir être remise en cause par quiconque, c'est plutôt le monopole officinal qui se retrouve sur la sellette. Un débat qui s'inscrit dans un contexte de développement de l'automédication.
Le rapport de l'IGF sur les activités et professions réglementées, publié par Le JDD ce week-end sur son site Internet et que le ministère de l'Économie se refusait encore à rendre public vendredi, examine des "options d'assouplissement ou de suppression des réglementations applicables" à 37 professions, dont plusieurs professions liées à la santé humaine ou animale. Celles-ci ont été sélectionnées "sur la base de leur poids dans l'économie, de leur rentabilité et parce qu'elles font l'objet d'au moins deux réglementations spécifiques