Politique de cookies
Le groupe AEF info utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité, mesurer l’audience, optimiser les fonctionnalités et vous proposer des contenus personnalisés. Avant de continuer votre navigation sur ce site, vous pouvez également choisir de modifier vos réglages en matière de cookies.
Politique de protection des données personnelles
"La garde des personnes détenues est la mission première de l’administration pénitentiaire, la mission de réinsertion demeurant largement secondaire", affirme la sociologue Antoinette Chauvenet dans le numéro de juillet 2014 de la revue "Dedans Dehors" de l’Observatoire international des prisons. Elle pointe la "violence légale" que constitue la prison pour les détenus et préconise de "reconsidérer notre approche de la délinquance, en ne réduisant plus les personnes détenues à leur infraction et en sollicitant leurs compétences et talents". Elle estime que "les politiques criminelles tendent, depuis trois décennies, à aspirer dans une logique de plus en plus sécuritaire l’ensemble de la politique pénale et pénitentiaire, malgré le développement des mesures alternatives à la prison et les réformes carcérales".
Que diriez-vous de découvrir nos services d’information en temps réel ainsi que les dossiers thématiques et les newsletters de nos rédactions ?
Nous vous invitons à formuler une demande de test pour accéder à AEF info.
"Il y a toujours une éternelle lutte entre sécurité et dignité des personnes. La sécurité l’emporte encore très largement, au point que la dignité, au fond, est un peu oubliée." C’est ce qu’affirme le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, mercredi 4 juin 2014. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur les six années passées au CGLPL, son mandat prenant fin le 13 juin prochain. "En créant une instance de recours pour les personnes privées de liberté, nous avons permis d’écouter l’inaudible. Des personnes qui n’avaient pas voix au chapitre ont pu nous écrire et témoigner de leur situation", souligne-t-il. Il détaille les évolutions permises par la création du CGLPL, mais aussi les échecs et revient sur la réforme pénale et le radicalisme en détention.
"Si aucune disposition de ce projet n’aboutissait à modifier la vie en prison, il raterait en partie son but", affirme le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, lors de son audition par la commission des Lois du Sénat sur le projet relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines, mercredi 30 avril 2014. Il précise qu’il y a pourtant "un lien entre les conditions de détention et la récidive : une bonne prise en charge au sein de la prison facilite l’insertion et par conséquent écarte les personnes condamnées de la récidive, et de mauvaises conditions d’existence en détention facilitent la récidive". Jean-Marie Delarue estime en outre qu’il existe "encore beaucoup trop d’ambiguïté" concernant la nouvelle peine de contrainte pénale et revient sur "l’élargissement des pouvoirs des services de police" prévu par le texte.
L'OIP (Observatoire international des prisons) dénonce, jeudi 4 juillet 2013, un « système de maltraitance de détenus mis en place par un groupe d'agents » de la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) entre avril 2009 et juillet 2010. L'association rend public un rapport de l'inspection des services pénitentiaires de mars 2011 selon lequel treize agents du centre pénitentiaire ont violenté des détenus « avec l'aval de l'équipe de direction » durant cette période. L'OIP indique que ces gardiens ont été « sanctionnés en 2012 par la direction de l'administration pénitentiaire par de simples lettres d'observation pour la plupart et d'un blâme pour le chef de détention ». Elle évoque notamment « les défaillances des autorités pénitentiaires, judiciaires et de contrôle » dans cette affaire, ainsi que le manque de formation des agents.