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"Nous demandons la mise en place effective de la Comue Aquitaine avec les membres qui se sont engagés favorablement, laissant ainsi le temps nécessaire à l’Université de Bordeaux de se positionner de manière plus constructive", déclarent conjointement Mohamed Amara, président de l'université de Pau et des Pays de l’Adour, Jean-Paul Jourdan, président de l'université Bordeaux Montaigne, et François Cansell, directeur général de l'Institut polytechnique de Bordeaux, dans un courrier adressé à Geneviève Fioraso le 21 juillet 2014. Cette lettre intervient alors que l'Université de Bordeaux, qui estime ne pas être représentée à hauteur de ce qu'elle représente dans la Comue, a refusé de se prononcer sur les statuts le 17 juillet dernier (lire sur AEF), demandant notamment un droit de veto. Les trois chefs d'établissements signataires de la lettre dénonce un "blocage".
Dernière à se prononcer sur les statuts de la Comue Aquitaine, l’université de Bordeaux (UBx) n’a finalement pas soumis le texte au vote de son CA jeudi 17 juillet 2014. L’examen est "reculé à l’automne". Manuel Tunon de Lara, son président, ayant reçu mandat hier, "à l’unanimité des administrateurs présents", pour poursuivre le travail autour d’un projet de Comue garantissant à l’établissement d’y conserver son poids, voire un droit de veto. "Puisque tout le monde est d’accord pour dire que l’université de Bordeaux est le cœur du réacteur de cette communauté, il faut mettre la gouvernance en accord avec ce constat", dit Manuel Tunon de Lara. La Comue Aquitaine doit réunir à compter de 2015 les trois universités de la région (UBx, UBM et l’UPPA), l’IPB (Institut polytechnique de Bordeaux), l’IEP et l’école d’agronomie Bordeaux sciences agro.
L’adoption des statuts de la future Comue Aquitaine par ses 6 membres fondateurs (Université de Bordeaux, UBM, UPPA, Sciences Po Bordeaux, IPB et Bordeaux Sciences Agro) a débuté le 20 juin 2014 avec le vote positif de l’IEP, suivis de ceux, également positifs, de l’UPPA, de l’IPB et de l'UMB ; Bordeaux Sciences Agro votera le 11 juillet. L’incertitude demeure sur le choix que fera l’université fusionnée de Bordeaux le 17 juillet. Lors du CA du PRES-Comue, le 24 juin, les voix se sont en effet partagées entre 8 pour et 8 abstentions – abstentions émanant des représentants de l’université de Bordeaux, du CHU et de personnalités extérieures, selon les informations d’AEF. Le projet reste celui d’une Comue coordinatrice, sans doctorat commun ni compétences transférées, gérant pour l’heure six actions d’intérêt communautaire.
Le premier budget de l'Université de Bordeaux, issue de la fusion, au 1er janvier, de Bordeaux-I, Bordeaux-Segalen et Bordeaux-IV, entérine le gel de 55,5 emplois (ETP) en 2014 et une baisse de 10 % des dotations allouées en interne. L'université bordelaise ne prévoit pas en revanche de limiter ses projets d'investissement. Manuel Tunon de Lara, son président, se montre attentif aux « résultats du prochain CPER et à son articulation avec l'opération campus » pour la poursuite du schéma directeur immobilier de l'établissement. Voté le 17 janvier dernier, ce budget « de transition et de prudence » s'élève à 528 millions d'euros (Saic compris), dont 329,6 millions d'euros (69 % des dépenses) pour la masse salariale de 5 363 agents. Il sera complété le 25 mars prochain par un budget rectificatif, qui devrait acter un prélèvement sur le fonds de roulement.
Le décret du 3 septembre 2013 créant, au 1er janvier 2014, l'Université de Bordeaux, par fusion de Bordeaux-I, Bordeaux-Segalen et Bordeaux-IV, est conforme au projet de décret examiné et rejeté par le Cneser le 15 juillet dernier (AEF n°185445). Publié au Journal officiel le 5 septembre, ce texte entérine deux autres changements : le nouveau nom du PRES bordelais, rebaptisé communauté d'universités et d'établissements d'Aquitaine ; et le transfert, du PRES vers cette nouvelle université de Bordeaux de la gestion de « l'opération campus, du portage des programmes d'investissement d'avenir, et de la coordination des services offerts aux étudiants et de la politique documentaire ». Avec 45 000 étudiants et 5 600 personnels, ce nouvel établissement devient ainsi « la troisième université française (en nombre d'étudiants), hors région parisienne », soulignent ses promoteurs ce 6 septembre.