En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Nous préconisons l’organisation du master en tant que diplôme sur deux ans, avec par conséquent la suppression de la sélection entre le M1 et le M2." Telle est la proposition faite par le rapport d’étape du comité Stranes (stratégie nationale de l’enseignement supérieur) remis par Sophie Béjean, présidente, et Bertrand Monthubert, rapporteur, au ministre Benoît Hamon et à la secrétaire d’État Geneviève Fioraso, mercredi 9 juillet 2014 (lire sur AEF). Parallèlement, poursuit le comité, "la réussite de la licence constitue une validation du niveau nécessaire pour poursuivre en master, et une sélection supplémentaire à l’entrée du M1 serait contradictoire". "Une concertation et un plan d’action pour résoudre rapidement cette question sont nécessaires", conclut-il. Le comité formule également ses propositions sur les formations, l’orientation et la pédagogie (lire sur AEF).
"La CPU a été surprise des déclarations de Benoît Hamon, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de sa secrétaire d’État, Geneviève Fioraso, qui sembleraient vouloir remettre en cause toute forme de sélection en master", écrit-elle dans une lettre adressée aux directeurs de composantes, lundi 7 juillet 2014. En effet, la CPU souhaite la mise en place de la sélection à l’entrée du master et "est convaincue que la remise en cause de toute forme sélection affaiblira les masters". Or, précisément elle se dit "inquiète des conséquences du jugement du TA de Bordeaux qui, s’il était confirmé, remettrait en cause la capacité des universités à sélectionner à l’entrée du M2". "Nous sommes obligés de sortir de cette impasse", conclut Jean-Loup Salzmann, interrogé par AEF le même jour.
"Tous les étudiants ont le droit de poursuivre leurs études en master", indiquent Benoît Hamon, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Geneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui "tiennent aussi à réaffirmer leur refus de toute sélection à l’entrée en master", dans un communiqué commun, mercredi 25 juin 2014. Par ailleurs, les ministres ont engagé "une réflexion" pour accroître le taux de passage entre le M1 et le M2 dans certaines disciplines "bien identifiées", "en dialogue avec les étudiants, les enseignants et les milieux professionnels".
Le tribunal administratif de Bordeaux enjoint au président de l’université Montesquieu Bordeaux-IV d’inscrire une étudiante en M2 recherche de "droit des affaires", par une décision du 5 décembre 2013. Selon le TA, depuis la loi LRU, le M2 relève du 2e cycle, et non pas du 3e cycle comme l’avait fait valoir l’université. S’appliquent donc les dispositions du 2e cycle selon lesquelles "l’admission dans les formations du 2e cycle est ouverte à tous les titulaires des diplômes sanctionnant les études de 1er cycle". Bordeaux-IV ne peut pas non plus invoquer "la capacité d’accueil limitée", en l’absence du décret listant les formations de 2e cycle dans lesquelles l’admission peut dépendre des capacités d’accueil des établissements. "Ce jugement est intéressant et, au vu du code de l'éducation, semble imparable", estime Bernard Toulemonde, juriste et IGEN honoraire, interrogé par AEF.