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Mirova, filiale de Natixis Asset Management, lance le fonds Eurofideme 3, dédié aux financements de projets d'infrastructures d'énergies renouvelables en Europe, avec une cible de 200 millions d'euros, annonce-t-elle mardi 24 juin 2014. "L'objectif est de faire l'intermédiaire, afin que l'épargne des investisseurs institutionnels aille vers les énergies renouvelables, et in fine d'atteindre les objectifs énergétiques européens [20% d'ENR en 2020]", explique Raphaël Lance, directeur infrastructures énergies renouvelables de la filiale. Le principe du fonds est de prendre part à long terme dans des entreprises du secteur, avec une sortie programmée après plusieurs années d'exploitation. La société de gestion fait valoir les critères sociaux et environnementaux d'examen des projets, pratique d'investissement responsable située "dans l'ADN" de Mirova.
Une centaine de personnes, représentant les secteurs des banques, des assurances, des collectivités locales, des syndicats, des entreprises ou encore des associations environnementales, étaient réunies lundi 23 juin au matin au ministère de l’Écologie, pour le lancement de la conférence bancaire et financière pour la transition énergétique, qui a abouti à quatre groupes de travail thématiques (lire sur AEF). Plusieurs membres ont salué, à la sortie, la tenue de cette conférence "qui met autour de la table des gens très différents", selon le responsable du club finance de l’Orse, Michel Laviale. "On a senti la frilosité du monde bancaire qui ne souhaite pas que l’on touche à son métier", commente le député Denis Baupin (EELV, Paris). La Fédération bancaire française assure quant à elle que "les banques françaises seront au rendez-vous du financement de la transition énergétique".
Organisée au cours d’une matinée sur deux heures, la conférence bancaire et financière, lancée par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal et le ministre des Finances Michel Sapin, lundi 23 juin 2014, est conçue comme un point de départ. "Nous voulons aller vite", explique toutefois Michel Sapin. Ayant "vocation à mobiliser les investisseurs, publics et privés, autour des enjeux et principaux mécanismes de financement possibles pour accompagner la transition énergétique", elle débouche sur la création de quatre groupes de travail qui devront avoir "levé un certain nombre de questions" d'ici fin juillet. Parmi les thèmes prévus, la rénovation thermique pour les particuliers (tiers financement, simplification de l'accès aux banques), la transition énergétique dans les entreprises, les obligations vertes et l'ISR.
Le financement de la transition énergétique a fait l'objet de premières annonces gouvernementales, lors de la présentation des grandes lignes du projet de loi sur la transition énergétique par la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, mercredi 18 juin 2014. Une conférence bancaire et financière sur la question du financement, lundi 23 juin, doit permettre au gouvernement d'affiner son plan d'action sur la mobilisation des moyens financiers. Mais son format prévu, de deux heures, mécontente les acteurs qui en espèrent, malgré tout, le début d'un processus sur les questions de la rénovation du bâti, cruciale, et de la dynamique à créer au sein du secteur bancaire. Sachant qu'il est admis qu'une large part proviendra de sources privées, l’État ne pouvant prendre en charge qu'un dixième des montants nécessaires. AEF revient sur ces enjeux.
Le marché des obligations vertes, titres émis dans le but de financer des projets définis censés apporter un bénéfice environnemental ou social, est en pleine expansion, souligne fin mai 2014 Tanguy Claquin, responsable banque durable au Crédit agricole. Tandis que plus de 30 milliards de dollars de "green bonds" ont été émis en 2014, la banque d'investissement française, qui en est l'intermédiaire le plus actif sur la place actuellement, anticipe que plus de 100 milliards de dollars seront en circulation en 2016. Elle appelle à soutenir et encadrer ces "outils potentiels du financement de la transition énergétique", les pouvoirs publics pouvant définir, à défaut de critères précis de sélection des projets, un niveau minimal de transparence et d'intégrité. La conférence bancaire et financière, prévue par le gouvernement le 23 juin, devrait aborder la question.