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"L'ampleur de l'ambition de U-Multirank pourrait être son talon d'Achille", estime Phil Baty, rédacteur en chef du Times Higher Education, dans un texte publié sur le site "EuroScientist", lundi 9 juin 2014. Dans ce document très critique, Phil Baty pointe également la trop faible représentation, dans le classement, de certains pays majeurs comme les États-Unis, la Chine ou le Brésil et s'interroge sur la légitimité d'un outil qui a nécessité "six ans de développement et deux millions d'euros d'argent public". Pers-Anders Östling, administrateur principal de l'Institut royal de technologie de Stockholm (Suède), indique lui aussi dans une tribune que l'effort de participer à U-Multirank "n'en valait pas la peine" et a été "très chronophage". Les premiers résultats du classement ont été publiés en mai 2014 (lire sur AEF).
Le site et les résultats du classement mondial U-Multirank ont été dévoilés, mardi 13 mai 2014. Ce nouvel outil à destination des étudiants leur permet de cibler les établissements les plus en phase avec leurs attentes. Il ne s’agit donc pas d’un classement classique, avec un palmarès, mais d’un objet évolutif selon les critères choisis par l’utilisateur. Plus de 850 établissements de 70 pays sont pour l’instant répertoriés, dont plus de 60 sont français : AEF a synthétisé leurs résultats. Sophie Béjean, présidente du comité de pilotage du projet Ceres, rappelle néanmoins qu’il s’agit d’une "phase pilote". Il est prévu, lors de la prochaine édition de mars 2015, d’ajouter entre 150 et 250 établissements, ainsi que de nouvelles disciplines : la psychologie, la médecine et l’informatique. Aujourd’hui, seuls le commerce, la physique et l’ingénierie ont été retenus.