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« La proportion d'entreprises ayant connu au moins une grève diminue fortement en 2011 : 1,8 % des entreprises de dix salariés ou plus déclarent avoir connu un ou plusieurs arrêts collectifs de travail, contre 3,3 % en 2010 et 2,2 % en 2009 ». C'est ce qu'indique la Dares (ministère du Travail), dans une Analyse sur la négociation collective et les grèves en 2011, publiée le 26 septembre 2013. « Après une année 2010 marquée par les arrêts collectifs autour de la réforme des retraites, les salariés se sont nettement moins mobilisés en 2011. » Le nombre de journées individuelles non travaillées (JINT) pour 1 000 salariés a été divisé par 4, passant de 318 jours pour 1 000 salariés pour l'ensemble des entreprises en 2010 à 77 en 2011.
« Le nombre d'accords conclus au niveau de l'entreprise enregistre une augmentation importante en 2012 par rapport à 2011 : 39 799 textes contre 33 869 textes enregistrés en 2011, soit près de 5 000 textes de plus. » C'est ce qu'indique la DGT (Direction générale du Travail, ministère du Travail) dans son bilan annuel de la négociation collective en 2012 publié à l'occasion de la conférence sociale. La DGT observe par ailleurs « une légère baisse » du nombre de textes signés au niveau national interprofessionnel (accords et avenants) : 29 en 2012 contre 55 en 2011, et une « forte activité conventionnelle » au niveau des branches : 1 236 textes déposés contre 1 192 textes selon le recensement effectué en 2011 à la même date.
« La proportion d'entreprises qui déclarent au moins une grève augmente fortement en 2010 », indique le ministère du Travail dans un dossier (Dares) du Bilan 2011 de la négociation collective qu'il vient de mettre en ligne à l'occasion de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective, mardi 26 juin 2012. Ainsi, 3,3 % des entreprises de 10 salariés ou plus déclarent avoir connu un ou plusieurs arrêts collectifs de travail en 2010 (grève ou débrayage). La proportion des entreprises ayant déclaré au moins une grève « a augmenté nettement par rapport à 2009 (2,2 %) », souligne le document (1).
« L'année 2011 enregistre un grand nombre d'accords conclus, quel que soit le niveau de négociation examiné : le nombre d'accords conclus connaît une nette augmentation au niveau interprofessionnel, est en légère augmentation dans les branches professionnelles et enregistre une stabilité globale dans les entreprises », résume la DGT (Direction générale du Travail, ministère du Travail), dans un « quatre pages » relatif au Bilan de la négociation collective en 2011 qui doit être présenté à la CNNC (Commission nationale de la négociation collective), mardi 26 juin 2012, au cours de laquelle les partenaires sociaux seront également consultés sur le relèvement du Smic au 1e juillet 2012 (AEF n°212586). Au niveau interprofessionnel, la DGT comptabilise 46 accords (11 accords et 35 avenants) en 2011, contre 25 en 2010 et 53 en 2009. Dans les branches, le nombre d'accords s'établit à 1 195 en 2011, contre 1 136 en 2010, et près de 34 000 textes ont été signés dans les entreprises, comme en 2010.
La conflictualité au travail fait l'objet de nombreux stéréotypes contradictoires, constate Jérôme Pélisse, maître de conférence à l'université de Reims, à l'occasion d'un séminaire du groupe de travail 18 de l'Association française de sociologie, consacré aux relations professionnelles, vendredi 16 octobre 2009. « D'une part, Nicolas Sarkozy déclare que : 'quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit'. De l'autre, on considère que la France est 'grévicultrice' et que les partenaires sociaux sont en retard en matière de dialogue social. On estime aussi que le secteur public est le dernier secteur conflictuel, ce qui fait de lui soit une arrière-garde incapable de s'adapter, soit une avant-garde de la lutte contre le capitalisme, selon le point de vue. » Or, pour Jérôme Pélisse, ce que révèlent ces idées préconçues, ce sont d'abord les lacunes de la mesure de la conflictualité en France.