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La DGT a mis en place fin mars 2014 un groupe de travail chargé de clarifier la notion de burn-out et d'émettre des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome. Le groupe, créé à l'initiative du ministère du Travail, est constitué de médecins, de spécialistes de la santé au travail et des risques psychosociaux, de psychologues du travail et d'autres experts (INRS, Anact, DGT...). Il devrait travailler jusqu'au mois de juin pour réaliser une étude qui sera publiée sur le site travailler-mieux.gouv.fr.
« Le burn-out n'est pas une maladie de l'individu : il trouve son origine dans un problème d'organisation, de management, voire de société, quand le salarié est confronté à un environnement qui l'étouffe progressivement, à une perte de sens de son activité », explique Thierry Hennion, médecin du travail, lors d'une conférence organisée le 18 février 2014 à Lille sur les situations d'épuisement professionnel. « Le problème peut survenir quand les limites entre le travail et la vie personnelle sont rompues : par exemple, lorsque des cadres s'envoient des mails le dimanche soir pour s'avancer pour le lendemain, ils ne bénéficient plus de temps de récupération, qui sont pourtant indispensables. »
« Il faut reconnaître le burn-out (1) comme une maladie professionnelle », plaide Jean-Frédéric Poisson, député (UMP) des Yvelines, mercredi 26 septembre 2012, à l'occasion d'un colloque organisé par le cabinet d'évaluation des risques professionnels Technologia. Selon lui, cette reconnaissance « est indispensable pour deux raisons. D'abord parce que c'est une maladie professionnelle : entre le constat d'une dépression et le constat d'un épuisement professionnel, il y a un gouffre. Le burn-out n'est pas lié à un tempérament prédisposé ou à un élément déclencheur, mais à une exposition continuelle à une organisation du travail donnée. » En outre, ajoute le député, « il est bon de responsabiliser les employeurs ». Or, « la seule manière, au fond, d'avoir une influence sur les entreprises, est l'impact qu'aura la déclaration en tant que maladie professionnelle sur les cotisations versées ».