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La France et l'Europe peuvent-elles s'inspirer des réformes du travail opérées en Allemagne? C'est la question qui a été posée jeudi 27 mars 2014 à l'occasion d'une table ronde organisée dans le cadre de la remise des trophées PDG/DRH à Peter Hartz, ancien DRH de Volkswagen, et chargé en 2002 par le chancelier Gerhard Schröder de diriger une commission pour réformer le marché du travail allemand, en manque de compétitivité et touché par le chômage. Il est à l'origine des "mini jobs" (1). Selon lui, si "chaque pays doit suivre son propre chemin", et que la France est à même de trouver une solution adaptée à sa situation économique, elle peut néanmoins s'inspirer de ce qui a été réalisé en Allemagne, "afin d'éviter de commettre les mêmes erreurs" qu'outre-Rhin. De son côté, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES, estime que "les mini jobs renforcent les inégalités et la pauvreté".
« La France et l'Allemagne conviennent d'engager un programme de convergence qui vise à rapprocher les facteurs déterminants pour la compétitivité des économies tout en préservant le modèle social », indique le relevé de décisions rendu public à l'issue du 16e Conseil des ministres franco-allemand qui s'est tenu à Paris mercredi 19 février 2014. Les deux gouvernements « se félicitent de l'instauration d'un véritable dialogue social franco-allemand » et « s'appuieront en particulier sur les propositions préparées par le groupe franco-allemand des partenaires sociaux dans les domaines de l'emploi des jeunes, de la formation et de l'alternance et, de manière générale, sur les échanges et les propositions qu'il préparera sur la compétitivité et le modèle social » (AEF n°476967).
Il est nécessaire de prévoir « une implication forte des partenaires sociaux » pour que les dispositifs de formation en alternance soient « le mieux adaptés et le plus réactifs possibles pour répondre aux besoins des jeunes et des entreprises », affirment les principales organisations syndicales et patronales françaises et allemandes dans un rapport commun sur l'emploi des jeunes sous le prisme de l'alternance publié le 17 février 2014. Le groupe de travail était composé de représentants de la CGT, CFDT, FO, DGB pour les syndicats, et de membres du Medef, de la CGPME et du BDA pour le patronat. Leurs propositions visent notamment à renforcer les passerelles verticales et horizontales au sein des systèmes de formation initiale et à multiplier les relations entre l'école et l'entreprise, et entre formation initiale et formation continue. Des référentiels de métiers communs pourraient être créés.
« L'objectif de ce sommet était de faire l'évaluation des pratiques de chaque pays et de voir ce qui marche pour que cela puisse être généralisé. L'autre objectif était de bien mobiliser les crédits en faveur de l'emploi des jeunes dès début 2014 et les prêts de la BEI dès août dans 3 directions » : la formation et l'alternance, la mobilité et la création d'entreprises, conclut François Hollande, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue du sommet sur l'emploi des jeunes le 3 juillet 2013 à Berlin. La BEI s'est ainsi engagée à débloquer 6 milliards d'euros en plus dès août 2013 pour favoriser les prêts aux PME, créatrices d'emplois pour les jeunes, et à servir de relais dans l'attente du versement des crédits du FSE.