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Les chefs d’État et de gouvernement, réunis à Bruxelles jeudi 20 et vendredi 21 mars 2014, n'ont pas adopté d'objectifs chiffrés pour le cadre 2030 en matière d'énergie et de climat, lors d'un Conseil européen essentiellement dominé par la crise ukrainienne et la question de l'approvisionnement énergétique. Les conclusions du sommet indiquent qu'il prendra une décision sur le nouveau cadre "aussi vite que possible" et "pas plus tard qu'octobre 2014" et invitent la Commission européenne à analyser, d'ici juin, les impacts par État membre, la répartition de l'effort, les mesures de maintien de la compétitivité et de lutte contre les fuites de carbone. Le Conseil européen demande également aux États membres "d'intensifier leurs efforts pour réduire leur dépendance au gaz", alors que l'UE dépend pour près de 25% d'importations du gaz venu de Russie.
Les chefs d’État et de gouvernement de l'Union européenne qui se réuniront jeudi 20 et vendredi 21 mars à Bruxelles ne devraient pas adopter d'objectifs chiffrés pour le cadre énergie-climat 2030, selon le projet de conclusions consulté par AEF Développement durable, et daté du 18 mars 2014. La décision, qui devrait être repoussée au Conseil européen de juin ou, au plus tard, "avant la fin de l'année", vient bousculer le compte-à-rebours très serré des négociations internationales sur le climat d'ici décembre 2015 et pose la question du volontarisme européen. Surtout, cette position européenne, malmenée par une opposition de la Pologne et de ses alliés et par un agenda essentiellement dominé par la crise ukrainienne et l'approvisionnement en énergie, vient contrecarrer la stratégie de la France, en tant que future présidente de la conférence de Paris en 2015.
Les négociations internationales sur le climat reprennent à Bonn, sous l'égide de la Ccnucc (convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques), lundi 10 mars 2014. Elles marquent le début d'une série de rencontres internationales qui doivent conduire à la vingtième conférence des parties de Lima en décembre, étape majeure avant la conférence de Paris de décembre 2015 qui doit aboutir à un accord mondial applicable à tous. L'enjeu de la session de Bonn, qui se poursuivra en juin, est d'ouvrir la discussion sur le format des contributions qui seront soumises par les pays au cours du premier semestre 2015, en vue du « sommet des leaders » convié par Ban Ki-moon à New York le 23 septembre. Les États doivent également aborder la question du « relèvement de leur ambition » avant 2020.
La commissaire européenne à l'action climatique Connie Hedegaard, en déplacement en France mercredi 29 et jeudi 30 janvier 2014, attend du Conseil européen qui doit se tenir en mars un signal clair en faveur de l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030 dans l'UE. Cet objectif fait partie du paquet énergie-climat 2030, présenté la semaine dernière par la Commission européenne, qui comprend aussi un objectif contraignant au niveau de l'UE de 27 % de part d'énergies renouvelables dans la consommation finale (AEF n°473237). En affichant une unité autour de l'objectif de réduction de gaz à effet de serre, Connie Hedegaard estime que les chefs d'État et de gouvernement enverront un « signal fort » sur la scène internationale en vue des négociations sur le climat de décembre 2015 à Paris. La commissaire, auditionnée par l'Assemblée nationale, est également revenue sur les recommandations de la Commission sur les gaz de schiste (AEF n°473273).