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Les établissements qui ont répondu à l’appel à projets du rectorat de Grenoble pour l’accueil d’enseignants stagiaires à la rentrée 2014 "ont proposé des thèmes pour les mémoires de master et des équipes d’accompagnants", explique à AEF Pascal Boyries, doyen des IA-IPR de l’académie et membre du groupe de travail "Espé 2". "L’alternance doit être considérée comme une chance pour un établissement, le stagiaire devient une ressource", expliquait à AEF Daniel Filâtre, recteur de Grenoble et président du comité de suivi des Espé, fin janvier (lire sur AEF). Afin de diffuser les principes de cet appel à projets (travail en équipes, formation pluridisciplinaire, lien avec la recherche), l’académie de Grenoble travaille aussi sur le rôle des professeurs formateurs académiques (PFA), qui pourraient notamment animer des réseaux "disciplinaires ou géographiques" de tuteurs.
En quoi le mémoire de master Meef se distingue-t-il à la fois d’un rapport de stage et d’un mémoire de master recherche ? Sa validation doit-elle exclusivement dépendre d’un jury universitaire ou les professionnels de terrain doivent-ils être impliqués ? Quelle place doit-il avoir dans le processus de titularisation ? Ces questions témoignent du renouvellement des relations entre l'université et les terrains professionnels induit par la réforme. Elles ont été au cœur des échanges du Comité de suivi des Espé du 12 février 2014 et feront encore l’objet de discussions lors du Comité du mercredi 19 mars, à l’issue duquel, si un consensus est trouvé, des recommandations pourraient être adoptées. Afin de rendre compte de la diversité des positions, AEF a interrogé plusieurs membres du Comité, ainsi que Patrick Rayou, enseignant-chercheur en sciences de l'éducation à Paris-VIII.
Avec 21 000 fonctionnaires stagiaires accueillis dans les écoles, collèges et lycées à la rentrée, « l'alternance doit être considérée comme une chance pour un établissement scolaire », soutient Daniel Filâtre, président du comité de suivi des Espé, dans une interview à AEF le 21 janvier 2014. Les établissements vont devenir des « lieux de formation », selon le recteur de Grenoble (1), et ce en s'appuyant sur des tuteurs accompagnés par les futurs professeurs formateurs académiques. Un cahier des charges précisant la formation de ces PFA devrait d'ailleurs être élaboré. Il souhaiterait que des établissements de son académie se portent volontaires pour accueillir des stagiaires et ainsi relancer une « dynamique » d'équipe. L'étudiant pourrait lui nourrir son mémoire de master à partir des projets d'école ou d'établissement.
« Pour les recteurs, (…) la mise en place des écoles supérieures est un casse-tête assez complexe parce que leurs moyens ne sont pas très étendus et qu'on leur demande de dégager des moyens nouveaux, en particulier pour la création des professeurs formateurs académiques », indique François Louveaux, Igen et coordonnateur du groupe interministériel de pilotage des Espé, auditionné par la mission d'information du Sénat, le 14 janvier 2014. La création de ces PFA est une « révolution essentielle » mais soulève des questions : « Comment on les repère, on les recrute, on les forme, on les rémunère ? » François Louveaux évoque une « inquiétude » sur l'implication réelle des personnels de l'Éducation nationale. Or il considère que le « succès » des étudiants aux concours se mesureront aussi à la collaboration des universités et des professionnels. L'articulation entre Capes et agrégation est aussi une « question ».
Après la rénovation des concours et la création des Espé, le ministère de l'Éducation nationale se penche maintenant sur le profil des personnels qui formeront les futurs enseignants dans le cadre des discussions sur le métier. Avec pour point de départ ce constat, résumé par Didier Jourdan, administrateur provisoire de l'Espé de Clermont-Ferrand : « On ne fera pas les Espé avec les ressources humaines des IUFM ». Comment sont recrutés les formateurs actuellement (1) ? En quoi la création de « professeurs formateurs académiques » et d'une certification reconnaissant leurs compétences peut être utile ? Que deviennent dans ce contexte les professeurs recrutés « en temps partagés » dans les Espé ? AEF a interrogé des acteurs (2).
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :