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"Dans sa nouvelle fiche de travail, le ministère donne une définition des COP moins 'technique' […], et plus en phase avec la diversité de leurs missions", commente pour AEF Catherine Remermier, secrétaire nationale du Snes-FSU, lundi 17 mars 2014. Une vision partagée par les syndicats (1) présents à la troisième réunion du groupe de travail sur l’orientation jeudi 13 mars 2014. Dans ce document, mis en ligne sur le site du SE-Unsa, le MEN redéfinit les missions des conseillers d’orientation-psychologues, en accordant plus de place au conseil en orientation ; une demande des syndicats lors de la précédente réunion (lire sur AEF). La fiche de travail indique par ailleurs que le maillage territorial des CIO pourra aussi s’appuyer "éventuellement" sur la carte "des districts". Le cas de la restructuration des CIO dans l’académie de Rouen est à nouveau revenu au cours des discussions.
« Le directeur adjoint de cabinet s'est engagé à demander aux recteurs d'arrêter de fermer sans vergogne des CIO », indique à AEF mercredi 5 février 2014 Catherine Remermier, secrétaire nationale du Snes-FSU, alors que s'est ouvert un groupe de travail sur les personnels d'orientation le 30 janvier (1). Les « situations les plus urgentes » seront « revues avec les recteurs », comme à Rouen (Seine-Maritime), où 10 des 17 CIO doivent fermer. Ce groupe de travail se réunira une nouvelle fois le 13 février autour des « missions des personnels et de la carte des CIO ». Suivront d'autres rencontres sur « le cadre national pour les conventions État/région », discussions qui « auront lieu en partenariat avec l'ARF » et sur les métiers de « psychologues de l'Éducation nationale des 1er et 2nd degrés ». De son côté, l'ANDCIO indique à AEF son « étonnement » de ne pas avoir été conviée à ce groupe de travail, alors que l'association fédère « 120 à 130 directeurs » sur le territoire.
« À titre personnel, je ne donne pas cher de la peau du SPO version 2009 », déclare Jean-Pierre Bellier, Igen lors du colloque de l'ANDCIO le 6 décembre 2013. « Il en restera peut-être quelque chose dans la labellisation et le cahier des charges mais pas dans la gouvernance du système » car « tout devrait être remis à plat ». Jean-Pierre Bellier signale que « les recteurs savent aujourd'hui qu'un travail va être mené pour sortir de l'ornière » et que ceux-ci « sont davantage outillés pour donner à leurs services les moyens de mieux se positionner » dans le service public de l'orientation. L'Igen ajoute qu'il faut « sortir par le haut d'une situation ubuesque » qui fait que « 50 nouveaux DCIO par an » sont nommés alors que le nombre de CIO se réduit. Des « négociations » s'ouvriront en janvier entre le ministère de l'Éducation nationale et les acteurs de l'orientation. L'ANDCIO souhaite pour sa part une reconnaissance statutaire du métier de directeur de CIO.
L'expérimentation du service public régional de l'orientation (SPRO) « va bien au-delà du cadre défini », affirme le Snes-FSU à l'occasion d'un colloque intitulé « Orientation scolaire : quelles pistes pour une réelle démocratisation ? » le 8 novembre 2013. Alors que « les articles 14 et 15 » du projet de loi de décentralisation, qui doit être présenté au Sénat début 2014 (1) prévoient que le SPO est « à la charge de l'État et de la région qui articulent leurs compétences respectives », certaines régions, comme le Limousin, « se donnent pour objectif de structurer un nouveau service de l'orientation professionnelle initiale et continue ». Responsable du secteur orientation au Snes, Catherine Remermier exhorte les conseillers d'orientation-psychologues « à ne pas aller à des événements organisés par les régions, sans avoir un ordre de mission du recteur ».
« Malgré les réticences de certaines régions, il y a 134 territoires labellisés à ce jour. Il ne faut pas que la loi de décentralisation casse cette dynamique », avertit le Délégué à l'information et à l'orientation Jean-Robert Pitte, interrogé par AEF le 23 juillet 2013, à l'occasion de la publication du rapport « Le service public de l'orientation, état des lieux au 1er juin 2013 ». « Les régions ne pourront rien faire sans les recteurs d'académie, qui doivent être partie prenante », insiste le DIO. Il revient également sur la « réelle faiblesse » d'un rapport produit par l'Igen, l'IGAENR et l'Igas au sujet de la mise en place du SPO, les inspecteurs ne s'étant rendu que dans deux CIO (AEF n°192279 et AEF n°192293). D'après le bilan dressé par la DIO, quatre régions (Champagne-Ardenne, Bourgogne, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) ainsi que la Guyane, la Guadeloupe, Mayotte et La Réunion, ne comptent aucun lieu de labellisation au 1er juin 2013.
Le SPO (service public de l'orientation) issu de la loi orientation/formation du 24 novembre 2009 présente « un bilan décevant » selon un rapport conjoint de l'Igas, l'IGAENR et l'Igen intitulé « Le service public de l'orientation : état des lieux et perspectives dans le cadre de la prochaine réforme de décentralisation », mis en ligne sur le site du ministère de l'Éducation nationale mercredi 3 avril 2013. Il pointe notamment les « difficultés originelles » liées à un volet orientation de la loi « très largement construit au cours de la phase parlementaire » et qui a créé un SPO « indépendamment des nombreuses dispositions législatives préexistantes qui confiaient déjà des compétences en orientation à des organismes de service public ».