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« Depuis plusieurs années, les escadrons sont de plus en plus engagés dans des missions de sécurité générale. Cela a changé fondamentalement la vocation, les savoir-faire, mais aussi le recrutement et la sélection des gendarmes mobiles. » C'est ce qu'affirme, dans une interview à AEF Sécurité globale, le colonel Pierre Casaubieilh, commandant du Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie à Saint-Astier (Dordogne). Il souligne en outre que le CNEFG « n'échappe pas à l'effort de maîtrise des finances publiques. Si le rythme d'entraînement des escadrons de gendarmerie mobile reste le même, la durée que chaque escadron passe à Saint-Astier a légèrement diminué ». Et d'ajouter : « Il n'est pas souhaitable de faire trop d'économies sur la formation, parce qu'elle n'est pas un luxe, mais nous espérons que ces efforts demandés ne seront pas pérennes. »
Les formations menées à l'étranger par les compagnies républicaines de sécurité et les escadrons de gendarmerie mobile en matière de « gestion démocratique des foules » ont représenté « près de 20 % des 1 850 actions de coopération conduites par la direction de la coopération internationale du ministère de l'Intérieur en 2012 ». C'est ce qu'indique le ministère dans une réponse au député Sergio Coronado (Écologiste, Français établis hors de France), publiée au Journal officiel mardi 7 mai 2013. Il souligne « l'importance pour des États fragiles ou en voie de stabilisation de disposer de forces de gestion des foules professionnalisées, c'est-à-dire aptes techniquement à agir dans un cadre respectueux des droits et libertés ».
« Depuis 1975, la gendarmerie mobile n'avait pas connu de grands textes encadrant son emploi, son organisation, ses structures. Nous avions conscience qu'il était nécessaire d'actualiser ces textes », affirme la direction générale de la gendarmerie nationale à AEF Sécurité globale. Elle revient sur la circulaire n°200 000 du 22 juillet 2011, relative à l'organisation et à l'emploi des unités de la gendarmerie mobile. « C'est un texte dense, pratique qui a pour but de repréciser la place de la gendarmerie mobile au sein de l'institution », précise la DGGN. Cette circulaire « cherche à regrouper des références éparses, notamment les instructions n° 7 000 et 7 001 de 1975, qui détaillaient l'organisation et l'emploi de la GM (gendarmerie mobile). Ces références commençaient à être obsolètes, même si elles avaient été adaptées au fil du temps. Mais la gestion quotidienne des unités, n'avait plus rien à voir avec ces deux instructions », détaille le lieutenant-colonel Olivier Capelle, chef de la section doctrine ordre public.