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Que reste-t-il, dix ans après, des travaux de la commission nationale du débat sur l'avenir de l'école, qui ont précédé le vote de la loi d'orientation sur l'école de 2005 ? Peut-on établir une comparaison entre les lois de 2005 et 2013 ? AEF interroge Claude Thélot, qui a présidé cette commission pendant plus d'un an. S'il estime que « les deux lois possèdent en germe toute une politique éducative de différenciation équitable et maîtrisée des moyens », il reste « dubitatif » sur la loi Peillon, estimant qu'il aurait « peut-être suffi de faire vivre la loi de 2005 ». Claude Thélot regrette que « la réaffirmation de l'école du socle » ne transparaisse pas dans la loi de 2013, qui privilégie « le primaire pour le primaire ». Au sujet du métier enseignant, question absente des deux lois, le ministre ne doit pas « se limiter au dialogue bilatéral avec les syndicats » mais « s'efforcer de connaître le sentiment des acteurs de terrain » qui pratiquent des « expérimentations ».
Claude Thélot se dit « abasourdi » par le fait que la loi d'orientation n'évoque pas le métier enseignant. « La loi de refondation aurait pu mériter ce nom si elle avait abordé ce point-là », avance le conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes, qui a présidé la commission du débat national sur l'avenir de l'école en 2003 avant la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école de 2005 (AEF n°296124). Il regrette que le projet de loi de refondation de l'école ne traite pas de « ce que doit faire le professeur du XXIe siècle et [de] comment il doit être accompagné tout au long de sa carrière ». Claude Thélot s'exprime à l'occasion d'une rencontre organisée par l'Ajé (Association des journalistes éducation recherche), jeudi 25 avril 2013. Il livre ses réserves sur la politique actuelle du ministère et notamment sur le recrutement de 54 000 enseignants qu'il estime être « une erreur ». Il détaille les réformes qu'il juge nécessaires et expose « les résistances au changement » qu'il identifie dans le système éducatif.
« Notre système éducatif dérive doucement, si l'on regarde la réussite scolaire au-delà des résultats individuels. Et cet affaissement doux est grave », déclare ClaudeThélot, conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes, en introduction des deuxièmes « Rendez-vous de l'Éducation » organisés par AEF sur le thème « Peut-on faire mieux avec moins ? Quelles conséquences sur la qualité du système éducatif ? », mercredi 26 janvier 2011 au lycée Louis-le-Grand à Paris. « On dit souvent que c'est en période de croissance qu'on peut réformer. Or ce n'est pas tout à fait vrai, en période de croissance on sent moins la nécessité de prendre des mesures structurelles », ajoute-t-il, estimant que dans une période de difficultés économiques, « il y a une certaine fécondité de la contrainte, il faut en profiter pour faire un certain nombre de réformes ». Claude Thélot formule cinq propositions : « mieux typer les priorités au niveau global », « ne pas faire de dépenses nouvelles sans contrepartie », « profiter de cet état pour prendre des mesures structurelles », « responsabiliser et diversifier » et « faire attention à ce que la pesée des moyens ne provoque pas de distorsions non voulues ».
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.