En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Nous intervenons pour changer la couverture médiatique afin de faciliter l'accès du grand public aux meilleures informations scientifiques », déclare à AEF Fiona Fox, directrice du Science media centre de Londres (Royaume-Uni), début octobre 2013. Créé il y a 11 ans à la suite d'un rapport parlementaire sur la science et la société qui préconisait « un changement radical » de la relation des scientifiques aux médias, le CSM est, selon les termes de Fiona Fox, « un service de presse qui n'est au service d'aucune institution » et qui garantit son « indépendance » en multipliant les sources de financement et en refusant qu'un donateur accorde « plus de 5 % du budget total ». Il se prévaut d'une base de données d'environ 3 000 scientifiques de tous domaines, sélectionnés « pour leur expertise », et disponibles pour les journalistes.
« Le renouveau du débat public en science et société est une exigence politique, qui doit faire l'objet d'un programme spécifique, avec l'appui des recherches en sciences humaines et sociales », déclare Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en réponse à une question de Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord (groupe écologiste), lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat, jeudi 24 janvier 2013. La sénatrice l'interroge sur la place de la culture scientifique, technique et industrielle dans le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, actuellement en préparation (AEF n°197704). « Cette démarche commence avec une définition claire des enjeux et de la stratégie de recherche de l'État, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », poursuit la ministre, qui précise que « cette stratégie sera basée sur des défis sociétaux renvoyant à l'expérience et aux interrogations quotidiennes sur l'avenir de nos sociétés et de notre mode de vie ». Elle cite ainsi « la santé, la sécurité alimentaire, l'énergie, le changement climatique, l'innovation ».
Le député Jean-Yves Le Déaut (SRC, Meurthe-et-Moselle) propose « que soit mis à l'étude un projet de loi qui précise les domaines d'application du principe de précaution, qui, pour l'instant, n'a de valeur constitutionnelle que pour l'environnement. » C'est ce qu'il écrit dans son rapport intitulé « Refonder l'université, dynamiser la recherche », remis lundi 14 janvier 2013 au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui lui avait confié la mission, en août dernier, de tirer les conclusions législatives des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche (AEF n°208800). « Il était indispensable d'inscrire dans la Constitution le principe de précaution. Son application sans discernement a malheureusement conduit trop fréquemment à porter sur la science un regard a priori suspicieux au lieu de la considérer comme un facteur de progrès économique et social », détaille-t-il.
« S'il y a un problème de communication entre citoyens et chercheurs, ce n'est pas forcément du fait des chercheurs qui n'en feraient qu'à leur tête ! Il faut rééquilibrer le débat. Un chercheur ne peut pas être à la fois sur sa paillasse et en train d'écrire un rapport. » C'est ce que déclare Christophe Blondel, trésorier national du SNCS-FSU. Il intervient lors de la rencontre « sciences et société » des assises territoriales de l'enseignement supérieur et de la recherche en Île-de-France, organisées vendredi 9 novembre 2012 au conseil régional, à Paris. « Le chercheur n'est pas un préposé à l'apport de réponse immédiate », poursuit-il. Pour Jean-François Girard, président du PRES Sorbonne Paris Cité, « être chercheur est un métier ». A contrario, « la notion d'expertise est une fonction ponctuelle, limitée dans le temps. Attention à ne pas confondre », prévient-il.