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« L'association ‘sélectif = attractif' et son corollaire ‘non sélectif = non attractif' » ne résiste « ni à la mise en perspective historique, ni à la comparaison entre filières » : c'est la démonstration de l'ouvrage « L'université n'est pas en crise », écrit par deux sociologues et maîtres de conférences, Sophie Orange et Romuald Bodin (1). La sélection à l'entrée dans l'enseignement supérieur ne constitue « pas une barrière magique qui place de fait les filières concernées du côté de l'élite et garantit l'excellence de leurs publics ». Le meilleur candidat n'est pas forcément celui qui a les meilleurs résultats. La sélection sert avant tout à « homogénéiser » le public. Non sélective à l'entrée, l'université permet « des trajectoires improbables ». Mais « la tentation de la sélection » y fait cependant son chemin.
« S'il y a diversification, c'est bien que certains parcours de licence seront plus exigeants, et donc (…) plus sélectifs ! », indique Terra Nova dans une note sur l'autonomie des universités, publiée vendredi 4 octobre 2013. Cette idée de parcours diversifiés en licence est une « perspective intéressante » de la loi ESR. Le think tank prend aussi position sur les priorités d'accès des bacheliers technologiques en IUT et des bacheliers professionnels en STS, qui ne devront pas se contenter d'être « des mesures cosmétiques ». Cette note aborde aussi l'accréditation, dont la mise en oeuvre est « un enjeu crucial ». Elle évoque par ailleurs la mise en place des communautés d'universités et établissements (AEF n°461564).
L'Unef publie pour la première fois un « palmarès des licences sélectives illégales » dans 27 établissements (1), lundi 22 juillet 2013, en même temps que son neuvième « palmarès » des établissements pratiquant des frais d'inscription illégaux (AEF n°185009). « Ces pratiques sélectives poussent les étudiants sans solution dans les bras du secteur privé », estime l'organisation étudiante, exigeant « la garantie effective pour chaque bachelier de pouvoir s'inscrire dans la filière de son choix ». Pour la CPU, « les universités ont pour vocation de faire réussir les étudiants, pas de les accueillir dans de mauvaises conditions ». Le MESR rappelle dans un communiqué de presse « la priorité » que constitue la réussite étudiante dans la loi ESR, mais n'évoque pas directement la sélection.
« Seule une modification de la loi pourrait permettre de concilier » « d'une part, le principe intangible de l'accès de droit pour tout nouveau bachelier à l'université » et, « d'autre part, la possibilité pour les universités de créer, à côté des parcours accessibles à tous, des parcours sélectifs ou réservés ». C'est ce qu'indique une « note d'étape sur l'architecture des formations post-baccalauréat et l'accès des bacheliers aux études supérieures » rédigée par Claude Jolly, ancien adjoint au chef du service de la stratégie de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle à la Dgesip, qui coordonne un groupe de travail sur le post-baccalauréat (1). Il s'agit d' « une mission confiée par la Dgesip », Simone Bonnafous, dans une lettre du 5 octobre 2012. La réflexion de ce groupe porte principalement sur l'amélioration « de la cohérence, la lisibilité et la qualité de l'offre » et sur les « conditions d'une meilleure orientation ». La note d'étape a été présentée au Comité de suivi licence du 29 novembre 2012 et les auteurs y précisent que si ces « orientations » « devaient être retenues », « il conviendrait d'approfondir et de vérifier la faisabilité des différentes préconisations qui ne sont ici qu'esquissées ».
« Il ne serait pas inutile que l'ensemble des filières d'excellence en droit répondent à des critères et soient gouvernées par des principes » communs dont le respect garantirait que tous les étudiants qui en sont issus « méritent effectivement » le qualificatif flatteur appliqué à la filière qui les a accueillis, estiment Pascale Deumier, professeure à l'université Jean-Moulin (Lyon-III), membre du CND (Conseil national du droit) et Bernard Teyssié, professeur à l'université Panthéon-Assas (Paris-II), vice-président du CND, dans une tribune publiée début avril 2012 dans le magazine « La semaine juridique » (1). Le conseil national du droit, créé en 2007, réunit des universitaires et des employeurs (avocats, notaires, juristes, magistrats…) (AEF n°467676). Cette instance s'était prononcée en février en faveur du développement de ces cursus (AEF n°220621).