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L'ARS Nord-Pas-de-Calais installe un « observatoire régional des urgences » afin de suivre en temps réel l'activité des services d'urgences. « Cet outil de régulation et de veille sera mis en œuvre d'ici la fin de l'année », indique, mardi 18 février 2014 à AEF, Jean-Yves Grall, directeur général de l'ARS. Adossé à un répertoire opérationnel des ressources, l'observatoire doit permettre « d'alimenter la réflexion sur l'accès aux soins urgents avec l'ensemble des acteurs concernés », l'un des objectifs du Sros 2012-2016 étant de structurer un réseau des urgences.
« Renforcer le dispositif des médecins correspondants Samu et lancer une réflexion sur l'expérimentation de centres de soins de premier recours avec plateaux techniques », sont les deux chantiers prioritaires prévus par la commission régionale des soins urgents et non programmés (1), mise en place le lundi 23 septembre 2013 par Christophe Jacquinet, directeur général de l'ARS Rhône-Alpes, dans le cadre du « Plan urgences » (circulaire du 27 juin dernier). Objectif : « améliorer l'accès aux soins urgents et non programmés et les conditions de travail des médecins urgentistes en Rhône-Alpes », conformément à l'objectif du gouvernement qui souhaite que chaque citoyen ait accès à un service d'urgence situé à moins de 30 minutes de son domicile. « Les urgences et les soins non programmés ne sont pas qu'un sujet hospitalier », estime Christophe Jacquinet, interrogé par l'AEF.
Que faire pour désengorger les urgences ? Le débat organisé par la CRSA de Poitou-Charentes le 10 octobre 2013, a fait émerger des solutions testées dans la région, avec plus ou moins de succès, pour éviter l'hospitalisation des personnes âgées : permanence infirmière de nuit en Ehpad, coordination hôpital/Ehpad au sein d'un GCSMS… Des idées nouvelles ont aussi surgi. L'une d'elles, organiser une permanence des soins en journée, a retenu l'attention du directeur de l'ARS, François-Emmanuel Blanc, mais sans faire l'unanimité chez les urgentistes et les généralistes présents. Tout en insistant lui aussi sur la régulation médicale et les parcours de santé fléchés, Pierre Carli, auteur d'un récent rapport sur le sujet et grand témoin de ce débat à Poitiers, a incité l'hôpital à repenser son organisation et sa gestion des lits.
Le service informatisé « ROR » (Répertoire opérationnel des ressources en Lorraine) est mis à disposition de la quarantaine d'établissements MCO (médecine-chirurgie-obstétrique) régionaux, depuis son ouverture le 25 juin 2013 lors d'une rencontre organisée par l'ARS Lorraine et le CGS Télésanté Lorraine au CHR Metz-Thionville. Ce projet, lancé fin 2010 en Lorraine dans le cadre des dispositions du plan urgences de 2006 (1), permet d'« orienter efficacement les patients » et de « cibler des soins spécialisés dans le cadre d'une urgence ». Il se fonde sur la solution déployée par la région Ile-de-France. Les représentants de l'ARS Lorraine et du GCS Télésanté Lorraine précisent les avantages à attendre en termes de prise en charge, ainsi que la méthodologie de déploiement. « À terme, toute l'offre de soins de la région Lorraine devra être disponible dans le ROR », indique-t-on à l'ARS.
Marc Giroud, président de Samu-Urgences de France, salue mercredi 20 mars 2013 l'initiative du centre de santé de Genevilliers (Hauts-de-Seine) d'ouvrir jusqu'à minuit à compter du 1er avril prochain. Il « se félicite du soutien accordé à cette innovation par l'ARS d'Île-de-France ». Pour autant, il « dénonce une nouvelle fois le contresens tout à fait improductif » consistant à justifier cette initiative en médecine ambulatoire par « une référence incantatoire à l'objectif de désengorgement des urgences ». Ce n'est pas l'afflux de patients légers qui plombe le fonctionnement des urgences, assure le président de Samu-Urgences de France, « mais l'interminable attente de lits d'hospitalisation pour des patients lourds, polypathologiques et très souvent âgés qu'il faut, tout en téléphonant successivement à tous les services, continuer à surveiller et soigner pendant des heures sur des brancards dans les couloirs ».