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Le ministre de l'Éducation nationale accorde au Conseil supérieur des programmes, « un temps additionnel » pour concevoir les nouveaux programmes, dans un courrier adressé à son président Alain Boissinot rendu public par le ministère le 20 février 2014. La proposition d'une nouvelle définition du socle commun devra être rendue au « milieu du mois de mai 2014 ». Le retour du CSP sur le programme de la maternelle est attendu pour « juillet 2014 » avec une application « à la rentrée 2015 ». Toutefois, le ministre attend des propositions « d'ajustements des programmes existants de l'école élémentaire d'ici la fin mai 2014 » pour les mettre en place « dès la rentrée 2014 ». Enfin, les orientations sur les programmes de la scolarité obligatoire sont attendues pour « janvier 2015 », pour une « application à la rentrée 2016 ».
Le ministère de l'Éducation nationale indique dans un communiqué le 12 février 2014 que Vincent Peillon « apportera une réponse » aux organisations syndicales (Snes-FSU, Snuep-FSU, Snep-FSU) qui demandent « un desserrement du calendrier » de la mise en place des nouveaux programmes scolaires, « dans les prochains jours ». Le ministre de l'Éducation nationale avait indiqué à AEF le 22 janvier qu'il était « d'accord sur le fond » pour accorder un an de plus au Conseil supérieur des programmes comme le lui avait demandé le président de l'instance Alain Boissinot (AEF n°473260). Si le ministre répond favorablement à la demande des syndicats cela reviendrait à reporter l'application des nouveaux programmes pour les premières années de chaque cycle à 2016 (CP, CM1, 5e).
Le ministre de l'Éducation nationale présente ses « trois priorités » pour l'année 2014, lors de ses vœux à la presse, le 22 janvier. « La première priorité, c'est la mise en œuvre de la réforme », indique Vincent Peillon. « Nous sommes dans la première année de mise en œuvre et d'appropriation des réformes », insiste-t-il. Vincent Peillon souhaite aussi « accentuer l'engagement » de tous les personnels « dans la défense des valeurs de la République ». Enfin, « le bien-être » des élèves et des personnels sera un axe de travail du ministre. Pour cela, il devrait donner des « consignes claires » sur la notation, la limitation du redoublement et l'orientation des élèves. Il souhaite aussi « que la DGRH soit capable d'intégrer davantage les préoccupations de bien-être des personnels ». Un an supplémentaire pourrait être donné au CSP pour rédiger les programmes.
« La volonté de réaffirmer les cycles dans l'écriture des prochains programmes est clairement énoncée : des programmes par cycles, allégés, mieux répartis au cours de la scolarité à l'école primaire dans le cadre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture », indique la conclusion du rapport de synthèse de la consultation nationale sur les programmes de l'école primaire (1), daté du 3 décembre 2013. « Le programme pourrait alors devenir le gage d'une scolarité réussie, le garant de l'équité et de l'égalité sociale et scolaire ». En règle générale, les enseignants estiment qu'il « y a trop à apprendre et trop tôt », dénoncent une « primarisation » de la maternelle, souhaitent un recentrage sur les fondamentaux -français et en mathématiques- en cycle 2 pour leur redonner du sens. Quant au cycle 3, ils préconisent un allégement et un « report de certaines notions » au collège, mais aussi davantage de « transversalité » (2).
« Si le Conseil le demande, les programmes pourront s'appeler des 'curricula' », déclare Vincent Peillon à l'occasion de l'installation du Conseil supérieur des programmes (AEF n°461233), jeudi 10 octobre 2013, à l'Institut de France, à Paris. Interrogé par AEF, le ministre ne souhaite pas se prononcer sur les 'curricula' : « Je veux l'indépendance du CSP et je me suis battu pour. Maintenant, sur ces questions, je me retire. La sérénité manque tellement à l'intelligence collective. » « Il faut arracher les programmes aux querelles subalternes », poursuit le ministre qui se félicite que « l'opposition soit représentée dans le CSP » avec les parlementaires UMP Annie Genevard et Jacques Legendre. Quant au président du CSP, Alain Boissinot, « c'est une autorité morale et intellectuelle », selon le ministre. Il est « un homme capable de retrouver le respect, l'humilité et l'intelligence nécessaire, car c'est l'ensemble des enseignants que nous devons entraîner ».