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« Il y a, derrière les statistiques des crimes et délits à caractère homophobe, un vrai enjeu d'amélioration de l'accueil des victimes d'homophobie par les policiers et gendarmes », déclare Mickaël Bucheron, président de Flag, association de policiers et gendarmes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), à AEF Sécurité globale. L'association a révélé, lors de son assemblée générale, début février 2014, que la police nationale avait enregistré « 253 crimes et délits commis à raison de l'orientation sexuelle ou l'identité de genre de la victime ». « Il est tout simplement impossible que l'homophobie se soit limitée, en 2013, à ces faits », commente Mickaël Bucheron. Pour l'année 2014, l'association compte développer ses actions de sensibilisation à destination des policiers et gendarmes.
Les procureurs de la République doivent « sensibiliser les associations d'aide aux victimes et les services d'enquête de leur ressort sur la question spécifique des violences et discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre ». C'est ce qu'indique le ministère de la Justice dans une circulaire du 23 juillet, publiée au bulletin officiel du 31 août 2013. « La multiplication de faits récents, graves et intolérables, nécessite aujourd'hui que soit portée une nouvelle dynamique en la matière », précise la Chancellerie.
« Lutter contre les violences » homophobes. Tel est l'un des axes du « programme d'actions contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre » présenté en conseil des ministres par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, mercredi 31 octobre 2012. « Des sessions de formation pluridisciplinaires à la lutte contre ces violences seront organisées à l'attention des policiers, gendarmes et magistrats, à partir de la rentrée 2013 », indique notamment le compte-rendu publié par l'Élysée. En outre, « pour faciliter le recueil des plaintes, des trames d'audition seront élaborées ».
« Souhaitez-vous instaurer un cours de sensibilisation à l'homophobie lors des formations initiales et continues de tous les corps de la police et de la gendarmerie ? » Telle est l'une des questions posées aux candidats à l'élection présidentielle par Flag, association de policiers et gendarmes homosexuels, bisexuels et transexuels. Dans un courrier adressé en janvier 2012 aux candidats et communiqué à AEF Sécurité globale en avril, l'organisation interroge les présidentiables sur « leurs opinions et leur programme, le cas échéant, en matière de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie au sein de la police et de la gendarmerie ». « Envisagez-vous la mise en place de policiers et gendarmes référents formés à accueillir dans les commissariats et unités de gendarmerie les victimes d'homophobie, lesbophobie et transphobie ? » demande également l'association, qui souligne « l'importance, sur le plan pénal, des prises de plaintes, notamment la nécessité de bien définir les éléments constitutifs de l'infraction pour éviter la méconnaissance des textes pénalisant l'homophobie ».