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« J'ai transmis plusieurs bilans de l'Espé. Les réponses des ministères ont été 'merci pour vos alertes' et depuis, rien », résume auprès d'AEF Didier Desponds, l'administrateur provisoire de l'Espé de l'académie de Versailles (université Cergy-Pontoise), le 21 février 2014. Chef du projet Espé puis administrateur provisoire, Didier Desponds n'a pas été nommé directeur bien que le conseil d'école se soit prononcé majoritairement pour sa candidature. Béatrice Cormier, IGAENR, et ex-rectrice de Poitiers, a été nommé directrice. Didier Desponds « ne souhaite pas donner d'interprétation » sur ce choix mais indique n'avoir « pas eu le moindre contact avec les ministères depuis le 24 janvier », date à laquelle le conseil d'école s'est réuni sur les candidatures. Il considère « hallucinant » et « anormal » que les ministères n'aient pas réagi à ses bilans et pointe le manque d'implication du rectorat.
Les taux de participation aux élections du conseil d'école de l'Espé de Versailles - entre 5 et 70 % selon les collèges - sont « plutôt positifs au regard du calendrier imposé par les ministres », estime François Germinet, président de l'université de Cergy Pontoise. Plusieurs syndicats avaient demandé le report de ces élections dénonçant les conditions d'organisation, non « compatibles avec les exigences de la démocratie électorale ». Par ailleurs, les personnels du département de lettres s'inquiètent de la création de l'UFR d'éducation qui pourrait au final « s'avérer préjudiciable » pour le budget de l'Espé. « 100 % du budget de l'UFR d'éducation apparaîtra dans le budget de projet de l'Espé », espère pourtant François Germinet qui précise qu'il « va republier de manière massive des postes pour accompagner la hausse des effectifs en master MEEF ».
L'UCP (université de Cergy-Pontoise), intégratrice de l'Espé dans l'académie de Versailles, crée une UFR d'éducation, apprend AEF le 5 septembre 2013. L'administrateur provisoire de cette nouvelle UFR est Jean-Pierre Chevalier, ex-directeur de l'IUFM. « Notre ancien IUFM devient une UFR d'éducation, une des UFR qui participent à l'Espé de l'académie de Versailles », explique à AEF François Germinet, président de l'UCP. « L'UFR d'éducation va apporter une contribution forte au projet de l'Espé » en intervenant sur les quatre mentions du master MEEF, indique de son côté Didier Desponds, administrateur provisoire de l'Espé. Pour lui, la création de l'UFR d'éducation permet de rendre symétrique la situation de chaque université partenaire et de « séparer les structures » administratives de l'Espé des UFR concourrant à la formation. Cette décision était également utile en termes de « symboles ».
Les 27 arrêtés d'accréditation des Espé (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) sont publiés au Journal officiel du 31 août 2013 (AEF n°183391). Toutes les Espé sont accréditées à compter du 1er septembre 2013 pour la durée prévue par la loi, c'est-à-dire jusqu'à la fin du contrat quinquennal qui lie l'université intégratrice à l'État. L'accréditation de l'Espé emporte habilitation à délivrer les diplômes de master MEEF. Toutefois, cinq Espé sont habilitées à délivrer les masters MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) pour un an seulement. C'est le cas de Grenoble, Lyon, Toulouse, Paris et Versailles. Les autres Espé sont habilitées jusqu'à la fin de la durée de leur accréditation. Huit Espé bénéficient par ailleurs d'un accompagnement spécifique la première année et devront fournir des informations complémentaires. Enfin, 20 Espé proposeront dès la rentrée 2013 la 4è mention du master MEEF « pratiques et ingénierie de la formation ».