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Pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C, seuls 20 % des ressources fossiles existantes peuvent encore être brûlées jusqu'en 2050. C'est ce qu'indique un rapport de la London School of Economics, rédigé en 2013 en partenariat avec l'association Carbon Tracker Initiative. Fortes de ce constat, plusieurs associations environnementales incitent à désinvestir progressivement dans les énergies fossiles, mettant en avant le risque de formation d'une bulle de carbone. Comme l'éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis en 2008, un désinvestissement soudain dans les énergies fossiles « aurait des conséquences imprévisibles », préviennent-elles. La plupart des actions sur les marchés financiers comprennent des financements aux énergies fossiles, souligne Quentin Repond, responsable de la campagne de désinvestissement en Suisse pour l'association 350.org, lors d'un entretien accordé à AEF Développement durable le 24 février 2014.
Un rapport de la fondation Croissance responsable (1) « définit la complexe notion de responsabilité en finance et précise les objectifs d'une finance responsable, à savoir une bonne gestion du risque, le rôle des régulateurs pour assurer la stabilité du système et la responsabilité individuelle des acteurs ». Réalisé en partenariat avec Paris Europlace et GDF Suez, le rapport « La finance responsable », présenté mardi 21 janvier 2014, est le fruit des travaux d'une commission de personnalités présidée par l'ancien président de l'Afep (Association française des entreprises privées) et administrateur de plusieurs grandes entreprises industrielles Bertrand Collomb. Elle a choisi d'axer la réflexion sur quinze débats d'actualité, dont la spéculation sur les matières premières, la taxe sur les transactions financières et les paradis fiscaux.
La Berd (Banque européenne de reconstruction et développement) « s'engage à aider les pays dans lesquels elle investit à aller vers une énergie durable ». Elle adopte une nouvelle stratégie (2014-2018) pour orienter ses prêts dans le secteur de l'énergie et des ressources naturelles, annonce-t-elle mardi 10 décembre 2013. La Berd identifie l'efficacité énergétique comme « la première et meilleure réponse au défi d'approvisionner certains pays en énergie durable, stable et bon marché ». Elle annonce notamment qu'elle ne « financera aucun projet de centrale alimentée au charbon » sauf cas exceptionnels. Les Amis de la Terre France s'en félicitent.
Le rapport « Banking on coal » analyse « l'implication de 102 banques internationales qui ont injecté 118 milliards d'euros entre 2005 et mi-2013 dans 70 entreprises actives dans l'industrie du charbon, notamment Coal India, RWE, Shenua ». Ce rapport sur « les banques qui financent le changement climatique » est publié le 15 novembre 2013 par le réseau international Banktrack, l'ONG allemande Urgewald, CEE Bankwatch et le Polish green network, deux ans après leur rapport précédent « Bankrolling climate change » (AEF n°226897). Il révèle le nom des 20 premières banques qui financent à elles seules 71 % de cette somme. Les Amis de la Terre France font un focus sur le financement par les banques françaises.
« La crise financière de ces dernières années a remis à l'ordre du jour la question de la séparation entre les activités de banque de détail et les activités d'investissement. Le modèle de banque universelle tel que nous le connaissons en Europe doit-il être remis en question ? », interroge le club finance de l'Orse (Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises), dans le cadre d'un débat organisé à l'occasion de ses dix ans, jeudi 4 juillet 2012. En jeu notamment, l'idée que les banques, protégées contre la faillite par les États du fait qu'elles hébergent l'épargne des citoyens d'un pays, utiliseraient cet avantage afin d'effectuer des investissements spéculatifs, ce qui jouerait contre l'économie durable et le financement de l'économie réelle. L'Orse met sur le devant de la scène une question qui n'est « toujours pas tranchée en Europe », indique son président Daniel Lebègue, alors que la loi Dodd-Frank et la règle Volcker adoptées en juillet 2010 par les États-Unis proposent de limiter les investissements spéculatifs des banques, pour empêcher les conflits d'intérêt pouvant toucher les banques d'investissement.