En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Pour réformer le collège, « parent pauvre de la loi de refondation », « il existe déjà des leviers qui ne sont pas toujours pleinement exploités en raison de pesanteurs structurelles » comme « le socle commun, les cycles et demain, les nouveaux programmes », affirme Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique, à l'occasion d'un débat sur le collège unique jeudi 6 mars 2014. Par exemple, « dans une logique de cycle, il serait cohérent de construire des parcours à géométrie variable permettant le passage en classe supérieure pour telle discipline et le maintien dans le même niveau pour telle autre ». Le 5 mars, Pascal Balmand a présenté à Vincent Peillon une compilation de réflexions intitulée « Un souffle nouveau pour le collège », jetant « des pistes de travail à usage des équipes éducatives » (1).
« Aucune porte n'est fermée à l'enseignement privé » pour intégrer les nouveaux réseaux de l'éducation prioritaire, indique à AEF Vincent Peillon, mercredi 22 janvier 2014. « Nous débutons une discussion avec l'enseignement privé » à ce sujet. « Dès lors que les uns et les autres, qu'ils soient dans le public ou dans le privé, répondent à nos critères, ils pourront intégrer les REP et REP + », ajoute le ministre de l'Éducation nationale, qui « se réjouit de voir que le Sgec souhaite s'inscrire dans la lignée du ministère, en faveur de la mixité sociale ». Vincent Peillon avait indiqué le 16 janvier que la nouvelle affectation des moyens en faveur de l'éducation prioritaire aurait « des incidences » pour le privé (AEF n°470945). Interrogé par AEF le 17 janvier, le ministère avait précisé que « l'enseignement privé n'est pas concerné par les moyens qui seront donnés aux REP et REP +, qui sont des dispositifs pour le public uniquement » et qu' « à ce titre là seulement, la règle des 80/20 ne s'applique pas » (AEF n°473449).
« La réduction de la grande difficulté passe inévitablement par un changement profond de l'organisation et du fonctionnement du collège », soulignent les inspections générales dans un rapport intitulé « le traitement de la grande difficulté au cours de la scolarité obligatoire », daté de novembre 2013 et publié en janvier 2014. Elles proposent notamment d'introduire des « souplesses horaires » permettant une réelle personnalisation des parcours. Faisant état d'une « coupure profonde qui sépare les réponses apportées aux situations de grande difficulté à l'école et au collège », elles préconisent la mise en place d'un projet personnalisé pour ces élèves ou l'installation d'un temps d'accompagnement personnalisé quotidien et systématique après la classe. Les inspections recommandent aussi une réorganisation des Rased et une évolution des Segpa.
« 4 000 postes seront créés dans les collèges afin de traduire sur le terrain [l]es transformations pédagogiques » voulues par Vincent Peillon, indique le ministère de l'Éducation nationale dans un communiqué, vendredi 6 décembre 2013, à l'issue d'un CSE extraordinaire (1). Il explique que les enseignants doivent « travailler autrement pour que tous leurs élèves puissent mieux apprendre » et « cela suppose » qu'ils « aient du temps pour faire progresser chacun à son rythme ». « Ces 4 000 postes font-ils partie des 60 000 du quinquennat et que feront-ils précisément ? Nous ne savons pas grand chose encore », indique à AEF le co-secrétaire général du Snes-FSU, Roland Hubert. Claire Krepper, secrétaire nationale du SE-Unsa s'interroge de son côté sur « l'accompagnement pédagogique » qui ciblera les enseignements jugés « prioritaires » par le Conseil supérieur des programmes (CSP). Elle redoute que « tous les moyens dédiés à donner plus d'autonomie pédagogique aux enseignants aillent dans des grilles horaires cadrées nationalement ».
« Sans bouleverser la distribution horaire, je souhaite que des temps d'accompagnement pédagogique puissent être introduits au sein des enseignements que vous identifierez comme pouvant être prioritaires pour cet accompagnement, sur chacune des quatre années de collège », écrit Vincent Peillon à Alain Boissinot, président du Conseil supérieur des programmes (CSP), le 4 décembre 2013. Le ministre de l'Éducation nationale saisit le conseil en vue d'une refonte des programmes du primaire et du collège, à l'occasion d'un CSE exceptionnel vendredi 6 décembre. Il souhaite notamment que soit « repensé » le « collège unique », autour de « temps d'accompagnement pédagogique », d' « enseignements complémentaires [au tronc commun] », à « caractère interdisciplinaire » et d' « un volant d'heures professeurs alloué à chaque niveau pour donner aux équipes davantage d'autonomie pour faire réussir tous les élèves ». Le CSP devra remettre ses propositions au ministre « en février 2014 pour le cycle de la maternelle » et « en avril 2014 pour les trois autres cycles » (1).