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« Au sein d'un système économique mondialisé, dérégulé et concurrentiel, le renseignement à finalité économique occupe une place majeure. » C'est ce qu'indique Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, lors d'un discours au personnel de la DPSD transmis à la presse, jeudi 6 mars 2014. La DPSD, « autrefois service de sécurité militaire », est devenue « le service de contre-ingérence dont le ministre de la Défense a besoin », ajoute-t-il, évoquant la lutte contre le terrorisme, l'espionnage, les risques subversifs, les trafics d'armes et la défense des intérêts économiques.
La DPSD est en train de réaliser « une carte des risques » en matière de sûreté économique, en vue d'établir des priorités et de classer les entreprises. C'est ce que déclare le général Jean-Pierre Bosser, directeur de la DPSD. Il s'exprimait devant la commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, mercredi 13 février 2013, dont le compte-rendu vient d'être mis en ligne. Cette carte des risques « tient aussi compte des sociétés dont les dirigeants ont plus de 60 ans et pourraient être amenés à passer la main dans les quatre ou cinq années qui viennent », poursuit-il, précisant l'existence d'un « souci » lors de « rachat d'une entreprise par une société étrangère, qui conduit à la perte d'une certaine confidentialité sur des productions ».
La DPSD (direction de la protection et de la sécurité de la défense) constate « une vulnérabilité croissante des PME et PMI », catégorie d'entreprise touchée par environ la moitié des atteintes constatées par ce service de renseignement et de sécurité du ministère de la Défense, apprend AEF Sécurité globale auprès de ce dernier. C'est l'un des points saillants de la « cartographie 2012 des menaces » répertoriées par cette direction. « Nous faisons un travail de sensibilisation : la sécurité de l'entreprise doit être intégrée dans la stratégie », indique Gilles Mercier, directeur adjoint aux affaires générales. Il rappelle que « les préfets peuvent s'appuyer sur la DPSD dans le cadre de leur politique d'intelligence économique, pour ce qui concerne l'industrie de défense ».
« Auparavant, les industries de défense étaient nationales. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, la confection des armements est confiée au privé. Dans ce contexte, nous devons nous assurer du maintien de l'autonomie de la France en matière d'acquisition et d'emploi des équipements et armements, ainsi que du maintien des capacités opérationnelles des forces. » Dans une présentation à une cinquantaine de membres de l'Asis France, mardi 29 novembre 2011, le lieutenant-colonel Benoît Cloitre, chef du bureau de sécurité économique de la DPSD (direction de la protection et de la sécurité de la défense) du ministère de la Défense, détaille les missions de cette structure qui « fait partie de la communauté du renseignement » du pays. Elle est notamment chargée d'assurer la sécurité économique des entreprises partenaires du ministère de la Défense. « Nous avons des missions de contre-ingérence dans la lutte 'Tessco' - terrorisme, espionnage, subversion, sabotage, criminalité organisée - et de conseil et de contrôle en matière de protection et de sécurité. »