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L'ANDRH (Association nationale des DRH) souhaite récompenser l'entreprise dont le DRH a développé, avec ses équipes, une action couronnée de succès dans le cadre de la transformation numérique de son organisation, indique-t-elle dans un communiqué publié lundi 10 mars 2014. À cet effet, l'association crée le prix du DRH numérique, alors que « l'entreprise est confrontée à une véritable révolution numérique (abolition de l'espace et du temps, interconnexion entre vie professionnelle et vie privée, accélération des rythmes, remise en cause des hiérarchies, management plus collaboratif…), à l'image de ce qui est vécu dans la vie privée (Facebook, web 2.0, multi-écrans…) ». L'appel à candidatures est ouvert du 10 mars au 30 mai 2014.
Les DRH se considèrent comme des « moteurs » ou des « accompagnateurs » de la « e-transformation » dans leur entreprise, mais sont moins d'un tiers à « mettre en place à ce jour des actions concrètes dans l'entreprise », constate le cabinet de conseil en technologies de l'information pour les entreprises Arctus, dans une étude rendue publique le 10 janvier 2014. Selon son « observatoire des DRH et de la e-transformation », près de la moitié des DRH interrogés estiment que les salariés sont pas ou peu mobilisés pour la transformation numérique et 26 % pensent qu'ils sont pas ou peu ouverts sur la question. L'enquête fait apparaître que dans 75 % des cas les entreprises disposeraient d'espaces collaboratifs RH.
Près de 60 % des actifs utilisaient un outil informatique dans le cadre de leur travail en 2005, contre un sur deux en 1998, mais « ils ne sont que 25 % à l'utiliser plus de six heures par jour » et 35 % à se servir d'un téléphone portable à des fins professionnelles. C'est ce que constate le Centre d'analyse stratégique dans un rapport sur « conditions de travail, organisation du travail et usages des TIC selon les métiers », daté de février 2013 et publié le 13 mars 2013. Il apparaît qu'internet « fait désormais partie des outils informatiques de base pour la très grande majorité des métiers », et que « c'est le contenu même des métiers qui évolue sous l'effet de la diffusion des TIC ».
Avec les outils numériques, les frontières de temps et de lieu entre les sphères professionnelle et privée tendent à s'estomper. Dans ce contexte, « comment reconnaître le passage d'une situation de satisfaction à une situation à risque ? », interroge Monique Boutrand, secrétaire nationale de la CFDT Cadres, lors d'une rencontre organisée mardi 12 mars 2013 par la DGT (Direction générale du travail), la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) d'Île-de-France et la Fing (Fondation internet nouvelle génération). Il y a « une vraie difficulté » à évaluer les risques et opportunités des transformations du travail « à l'ère du numérique », un phénomène particulièrement prégnant chez les cadres.
« Ce sont les petites entreprises (de moins de 50 employés) ou les très grandes entreprises (plus de 10 000 employés) qui se disent le plus 2.0 », constate l'institut de l'entreprise 2.0 de Grenoble École de management dans une étude sur la notion d' « entreprise 2.0 » (1) dont les premiers résultats sont publiés depuis fin juillet 2012. Il apparaît par ailleurs que « plus la taille de l'entreprise est petite, plus l'accès aux réseaux est autorisé » et que, d'une manière générale, cet accès « n'est pas aussi restreint que ce que l'on pense » puisque « les réseaux sociaux (tous confondus) sont autorisés à plus de 60 % dans les entreprises interrogées ».
« L'informatisation a mis les entreprises en capacité de suivre et mesurer quasiment toutes les activités de travail. Du coup, les décisions sont prises à partir de données abstraites, le plus souvent sans regarder les aspects concrets et subjectifs du travail comme la relation avec les clients, les coordinations entre personnes, etc., pour ne se fixer que sur les résultats. » C'est ce que constate Romain Chevallet, chargé de mission à l'Anact, interrogé par AEF le 6 juin 2012. Pour lui, « le problème des systèmes d'information est de laisser croire que l'on peut concevoir et manager des organisations du travail sur la seule base des données remontées ». De fait, on pourrait s'étonner qu'en parallèle à une « informatisation grandissante depuis 20 ans » dans les entreprises, « on assiste à une montée des discours autour des risques psychosociaux ». Romain Chevallet a notamment contribué au rapport du Centre d'analyse stratégique et de la Direction générale du travail consacré à « L'impact des TIC sur les conditions de travail », publié fin février 2012 (AEF n°220233).