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Quels sont les effets du développement des financements sur projets et de l'évaluation sur les universités et la profession universitaire ? Tel était l'objet de l'intervention de Christine Musselin, directrice scientifique de Sciences Po et chercheuse au Centre de sociologie des organisations (Sciences Po/CNRS), lors d'un séminaire de recherche organisé par l'institut des sciences de communication du CNRS sur « Questionner l'évaluation dans l'enseignement supérieur et la recherche », jeudi 6 mars 2014. Christine Musselin démontre que ces deux évolutions « donnent une place importante et renforcent une partie de la communauté universitaire » - les experts mobilisés par l'ANR et l'Aeres et ceux qui bénéficient des crédits - et en rendent une autre partie « beaucoup plus dépendante ». D'autre part, elles « renforcent la légitimité des responsables universitaires », lesquels « utilisent les évaluations externes comme un instrument de management ».
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La gouvernance des universités françaises : tel est le thème d'une nouvelle recherche « quantitative de grande ampleur » lancée par Christine Musselin, directrice du CSO (UMR Sciences Po Paris-CNRS), Stéphanie Chatelain-Ponroy du Greg (groupe de recherche en économie et gestion, Cnam), Stéphanie Mignot-Gérard de l'IRG (Institut de recherche en gestion, Upec), et Samuel Sponem (HEC Montréal, en détachement du Cnam). Cette recherche, qui sera menée sous la forme d'une « vaste enquête par questionnaires », vise à suivre les évolutions de la gouvernance des universités, indique à AEF Christine Musselin. L'idée est de répéter cette enquête « à intervalles de quatre ou cinq ans, et ainsi d'analyser les transformations qu'elles génèrent, d'identifier les formes de pilotage et les styles de gouvernance qui se développent, mais aussi de recueillir le sentiment de la communauté universitaire sur ces mutations. »
« Les politiques de l'excellence de la France sont différentes de celles de l'Allemagne. Le pilotage des instruments est plus politique qu'en Allemagne. Pour le grand emprunt, les appels sont gérés par le CGI (commissariat général aux investissements), placé auprès du Premier ministre - et non du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - et dans lequel on retrouve beaucoup d'inspecteurs des finances avec des universitaires », remarque Christine Musselin, directrice du CSO (Centre de sociologie des organisations, UMR Sciences Po-CNRS). Elle intervenait lors de la conférence « Bonjour excellence ! Les réformes de l'enseignement supérieur français et allemand en miroir », première du cycle franco-allemand organisé par Sciences Po et la fondation Brigitte-Sauzay, en mémoire de la conseillère pour les relations franco-allemandes auprès de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, jeudi 25 novembre 2010.
« Les mouvements du printemps dernier montrent que parler de l'autonomie du système suppose de parler de deux types d'autonomie : celle des établissements et celle des universitaires », déclare Christine Musselin, directrice de recherche au CNRS et directrice du CSO (Centre de sociologie des organisations, UMR Sciences Po - CNRS). Elle s'exprimait lors d'une table ronde consacrée à l'autonomie dans l'enseignement supérieur, à l'occasion d'un colloque sur le sujet organisé par le Sgen les 13 et 14 novembre 2009 à Paris. Les différents intervenants s'accordent à dire qu'à l'heure actuelle, les effets de la loi LRU sur l'autonomie et le fonctionnement des universités est difficile à mesurer. En revanche, on observe, selon Christine Musselin, rejointe en cela par Yves Lichtenberger, président du PRES Paris-Est, une « friction » entre le mouvement d'autonomisation des universitaires et celui des établissements.