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« La transformation de bureaux ne peut résoudre à elle seule le problème du logement mais peut y apporter une petite contribution », explique l'IEIF, dans une étude publiée, mardi 25 février 2014 (1). Ce document rappelle qu' « environ 3,5 millions de mètres carrés de bureaux [sont] vacants aujourd'hui en Île-de-France », ce qui pourrait représenter un potentiel de 46 000 logements en Île-de-France. Pour autant, cette reconversion est confrontée à des contraintes juridiques, techniques et financières. L'IEIF considère notamment que son coût est « élevé » : cela revient « 20 à 30 % plus cher que construire du neuf ». Par ailleurs, les locaux tertiaires sont souvent situés dans des « secteurs qui ne correspondent absolument pas à la recherche des aspirants locataires ou propriétaires en résidentiel ».
4 777 logements ont été créés dans la capitale grâce à la transformation de bureaux entre 2001 et 2012, dont 1 709 logements SRU, indique l'Apur, dans une étude publiée lundi 26 août 2013, intitulée « Transformation de bureaux en logements à Paris ». Il en ressort qu' « une centaine de dossiers sont autorisés en moyenne chaque année par le service des permis de construire », en majorité pour des opérations de petite taille (inférieure à 1 000 mètres carrés). Seules deux opérations, Porte de Choisy (XIIIe arrondissement) et rue de Bercy (XIIe arrondissement), ont dépassé les 10 000 mètres carrés.
L'Epadesa veut faire du quartier d'affaires de la Défense, un lieu exemplaire pour les autres sites d'Île-de-France en matière de transformation de bureaux en logements. L'établissement a annoncé au Mipim (1), mercredi 13 mars 2013, avoir identifié 100 000 mètres carrés de Shon. « Il peut y en avoir plus, mais c'est un premier dégrossissage, sur quelques critères qui nous semblent pertinents », décrypte Stéphan de Faÿ, le directeur général adjoint de l'EPA pour AEF Habitat et Urbanisme. « Les bâtiments auxquels nous pensons sont ceux qui, même avec un investissement lourd, ne peuvent pas se transformer en immeuble tertiaire de premier rang. » Il connaît les obstacles qui attendent l'Epadesa pour que le projet aboutisse, notamment les divergences entre acteurs du tertiaire et acteurs du résidentiel, mais reste confiant. « Nous voulons prouver qu'on sait faire ce type d'aménagement sur ce site pourtant compliqué, toucher les limites juridiques et techniques. […] D'ici le prochain Mipim, nous espérons lancer la première opération de transformation de bureaux en logements. »
« La transformation des bureaux ne permettra pas de résoudre la crise du logement », assure Philippe Lemoine, directeur général de Silic, entreprise propriétaire de parcs tertiaires en Île-de-France, jeudi 14 février 2013, à l'occasion d'un débat sur le thème de l' « attractivité de la métropole : faut-il réformer le parc de bureaux ? » organisé par l'ORIE (Observatoire régional de l'immobilier d'entreprise en Île-de-France). Il présente avec Olivier de la Roussière, président de Vinci Immobilier, une étude sur « la transformation et la mutation des immeubles de bureaux », menée par un groupe de travail de l'ORIE depuis novembre 2011 (1). Selon les analyses statistiques menées à Paris intra-muros, « seul département francilien où il existe un suivi régulier en matière de changement de destination durant ces vingt dernières années », un peu plus d'un million de mètres carrés Shon de bureaux ont été autorisés à la transformation entre 1990 et 2010, soit 33 000 mètres carrés convertis en habitation par an, l'équivalent de 300 à 400 logements.