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D'après des informations recueillies par AEF, l'université Paris-Dauphine, déjà membre de la CPU (Conférence des présidents d'université), a posé sa candidature à la CGE (Conférence des grandes écoles). Selon la procédure d'admission présentée sur le site de l'association, l'université doit, pour en devenir membre, remplir un dossier d'auto-évaluation puis faire l'objet d'un audit, qui examinera notamment « la sélectivité à l'entrée, la politique de recherche, la politique internationale et les échanges, le corps professoral, le suivi des cohortes et leur insertion professionnelle initiale et la gouvernance ». La décision finale appartient au conseil d'administration de la CGE. L'université Paris-Dauphine est une université de technologie au statut de grand établissement, autorisée à sélectionner ses étudiants.
« La soutenabilité du développement à l'international [de l'université Paris-Dauphine] est en suspens : les ressources financières et plus encore humaines peuvent faire craindre que l'établissement ait atteint ses limites en termes de moyens permettant d'accompagner sa croissance ce qui ne peut que l'inviter à poursuivre sa mutation organisationnelle. » C'est ce qu'écrit l'Aeres, en conclusion de son rapport d'évaluation de Dauphine, daté d'août 2013. Saluant le « saut qualitatif » effectué par la « plus petite université d'Île-de-France » (1) en matière d'organisation et de gestion, ainsi qu'une production de recherche « en forte augmentation », les experts de l'Aeres soulignent néanmoins plusieurs points faibles, parmi lesquels un « pilotage insuffisant de l'offre de formation » et une « absence de contrôle qualité des programmes délocalisés », et s'interrogent sur le « risque de dilution » de la marque Dauphine au sein de PSL.
« Les conditions avancées par [le président de Dauphine], Laurent Batsch, et en toute priorité l'absence de locaux pour l'IAE de Paris, montre que l'hypothèse d'un rattachement rapide est difficile à envisager. Les trois conditions qu'il pose montrent que Dauphine a en bonne partie refermé la porte, même si elle n'est pas fermée à double tour puisque j'explore encore la piste de locaux en propre. » C'est ce qu'indique à AEF le directeur de l'IAE de Paris (université Paris-I), Jean-Pierre Helfer, jeudi 13 juin 2013, à la suite de l'envoi d'une lettre par Laurent Batsch à Dominique Jacomet, président du CA de l'IAE de Paris, le 3 juin. Dans cette lettre, le président de Dauphine déclare ne pas vouloir « participer à un jeu d'enchères » et liste les trois conditions auxquelles l'IAE pourrait encore être rattaché à son université, dans le cadre d'un processus entamé en 2010 et toujours pas effectif (AEF n°193775).
« Dauphine bénéficie d'immenses locaux fournis par l'État. D'après la Cour des comptes, chaque élève de Dauphine dispose de 6,17 m2. Au tarif immobilier de référence calculé par Bercy, cela équivaut à une dotation de l'État de 3 000 euros par élève. Multiplié par 10 000 étudiants, cela fait 30 millions d'euros, à ajouter au budget de Dauphine de 55,6 millions d'euros. Le total rejoint la dotation de l'État à l'IEP, qui souligne que, d'après la Cour des comptes, il pâtit d'une dotation en enseignants-chercheurs trois fois moindre que celle de Dauphine, pour un nombre d'étudiants supérieur. » C'est ce qu'écrit « Le Nouvel observateur » sur son site internet, mercredi 3 octobre 2012, sur la base des réponses fournies par l'IEP parisien à la Cour des comptes dans le cadre de son rapport, et que le magazine s'est procurées. L'institut répond ainsi, par presse interposée, à une tribune publiée par le président de l'université Dauphine dans le quotidien « Le Monde » le 25 janvier dernier, dans laquelle il dénonçait un « traitement de faveur » de l'État envers Sciences Po (AEF n°222914).
Le tribunal administratif de Paris rejette, le 9 février 2012, les requêtes en annulation déposées notamment par le Snesup et l'Unef en avril 2010 (AEF n°270191) concernant la délibération du CA de l'université approuvant, en février 2010, une augmentation des droits de scolarité applicables pour 48 diplômes de grand établissement de niveau master de Dauphine (1), dans ses spécialités de gestion et d'économie internationale et de développement, pour la rentrée 2010 (AEF n°276607). Ces droits s'échelonnent entre 1 500 et 4 000 euros par an, selon les revenus de la famille. La question est maintenant de savoir si ces diplômes pourront conférer le grade de master, comme le souhaite la présidence de l'université (AEF n°289796).