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« Le parquet européen est un objectif noble, mais il faut l'intégrer dans un paysage existant. Il ne faut pas réinventer la poudre », affirme Michèle Coninsx, présidente d'Eurojust, jeudi 14 novembre 2013, au Sénat. « Notre souci le plus grand est la possibilité d'un accord prévoyant qu'Eurojust fournirait au futur parquet un soutien administratif, qui pourrait nous empêcher d'assurer nos missions », ajoute-t-elle. Michèle Coninsx explique aussi les différentes missions d'Eurojust et demande le droit, pour Eurojust, de « déclencher des enquêtes ».
« La France a dit clairement qu'elle veut ce parquet européen et oeuvrera ardemment pour y parvenir » mais le projet tel que présenté par la Commission européenne en juillet « ne convient pas ». C'est ce qu'indique la garde des Sceaux, Christiane Taubira, devant les députés des commissions des Lois et des Affaires européennes de l'Assemblée nationale, mercredi 6 novembre 2013. Elle évoque aussi les conséquences d'un « opt-out » du Royaume-Uni (AEF Sécurité globale n°199082) et la réforme de la protection des données.
Les présidents de la commission des Lois et des Affaires européennes de l'Assemblée nationale réaffirment leur « soutien à la création d'un parquet européen », jeudi 31 octobre 2013. Le Sénat estime, lui, que la proposition de règlement présentée « ne respecte pas, en l'état, le principe de subsidiarité », dans une résolution du 28 octobre 2013. La position du Sénat est partagée par treize autres chambres européennes, ce qui entraîne le réexamen du texte par la Commission européenne.
La lutte contre la cybercriminalité « est une priorité pour Eurojust, et aussi pour l'Union européenne », affirme Michèle Coninsx, présidente d'Eurojust, mercredi 20 février 2013, lors du congrès européen de police à Berlin (AEF Sécurité globale n°195230 et n°195216). « Dans la stratégie de sécurité intérieure de l'Union européenne, il y a cinq domaines clés, dont le cyber », poursuit-elle. « Entre 2004 et 2012, Eurojust a traité environ 200 cas liés à la cybercriminalité, dont plus de 40 l'année dernière. Nous avons tenu quatre réunions de coordination en 2012 dans le cadre de cette lutte », ajoute Michèle Coninsx. Ces réunions rassemblent les autorités judiciaires et les autorités chargées des enquêtes et poursuites dans les pays concernés par une affaire. « Le travail d'Eurojust est d'assurer la coopération judiciaire et la coordination dans des cas concrets. »
« Ce n'est pas un secret, les forces de sécurité ne peuvent pas, à elles seules, lutter contre la cybercriminalité. Mais dans de nombreux pays, les polices sont un peu arrogantes. Elles attendent de l'information venue du privé mais ne souhaitent pas faire sortir d'information dans l'autre sens », affirme Troels Oerting, directeur de l'EC3 (European Cybercrime Center, centre européen de lutte contre la cybercriminalité), mardi 19 février 2013. Il s'exprimait au cours du congrès européen de police, qui se tient à Berlin, les mardi 19 et mercredi 20 février 2013. « Nous devons changer cela. Nous devons avoir une coopération en toute confiance, mais elle doit être encadrée et préciser ce que nous pouvons échanger. Nous allons travailler avec les banques, les logiciels, les entreprises de sécurité. […] Beaucoup d'entreprises privées se sont montrées intéressées et partagent des informations sur stratégies, les logiciels malveillants et autres. »