En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, s'est vu remettre, mercredi 11 décembre 2013, par le député-maire de Maubeuge Rémi Pauvros (PS) le rapport de la mission de « reconfiguration » du canal Seine-Nord Europe. Ce projet de canal, d'une longueur de 106 km entre Compiègne (Oise) et Douai (Nord), doit permettre de créer un réseau fluvial à grand gabarit entre les bassins de la Seine, du Nord Pas-de-Calais et de la Belgique. Le précédent gouvernement avait prévu de réaliser ce projet par un PPP (partenariat public privé). Au lancement, son coût était estimé à 4,5 milliards d'euros, rappelle le député socialiste, mais les offres remises par les candidats au PPP conduisaient « à un renchérissement du projet pour un coût total de 7 milliards d'euros ». Après sept mois d'échanges avec les différentes « parties prenantes » au dossier, Rémi Pauvros formule sept propositions visant à « reconfigurer techniquement et financièrement » le canal, et à revenir au montant initial de 4,5 milliards d'euros.
Le député Stéphane Demilly (UDI, Somme) dénonce une « véritable stratégie d'évitement de la part du gouvernement » s'agissant du projet de canal Seine-Nord Europe, lors d'un débat en séance publique de l'Assemblée nationale consacré à « l'avenir des projets d'infrastructures de transport », organisé à l'initiative du groupe UDI, jeudi 28 février 2013. « La crise économique et la nécessité de réduire les déficits budgétaires ne doivent en aucun cas servir d'excuse au renoncement politique. Ne soyez pas le ministre du renoncement improductif dans le domaine des infrastructures de transport ! » Le député de l'opposition a été soutenu par Jean-Paul Chanteguet (PS, Indre), président de la commission du développement durable : « Y renoncer maintenant, ce serait renoncer définitivement à toute ambition dans ce domaine et considérer que la voie d'eau n'est pas une infrastructure d'avenir, ce serait aussi nier tous les efforts déjà accomplis, les études réalisées, les engagements financiers des collectivités locales et de l'Europe – même si tout n'est pas parfait. »
Le gouvernement a confié au CGEDD (Conseil général de l'environnement et du développement durable) et à l'IGF (Inspection générale des finances) « une mission d'analyse et de proposition portant sur la faisabilité financière » du canal Seine-Nord Europe, annoncent le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie et le ministère délégué aux Transports, jeudi 30 août 2012. Ce projet avait été soutenu par Nicolas Sarkozy lors de la précédente mandature, notamment lors d'un déplacement dans la Somme en avril 2011, au cours duquel il avait annoncé le lancement du dialogue compétitif (AEF n°244082). Le précédent président de la République y voyait un moyen de diminuer les émissions de CO2 du transport de marchandises, et de créer des emplois.