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Le jour du vote du Parlement européen, mardi 10 décembre, d'une proposition de règlement visant au maintien de la pêche au chalut en eau profonde mais de manière plus encadrée (AEF n°474293), la Scapêche, filiale à 100 % du groupement des Mousquetaires, annonce se donner « cinq ans pour réorienter ses activités » et vouloir « tendre la main aux ONG ». La société détient 18 navires, pêche environ 15 000 tonnes de poisson par an, emploie 257 personnes et fournit 60 % des besoins en poissons du groupement des Mousquetaires pour Intermarché et Netto. Jean-Pierre Le Visage, responsable de l'exploitation de la Scapêche et numéro deux de l'armement, explique le 12 décembre 2013 à AEF les raisons qui ont conduit l'entreprise à opérer ce virage. Il précise en quoi consisterait une telle réorientation, et s'exprime sur les récents débats sur le sujet, alors qu'une pétition de l'association Bloom appuyée par une bande dessinée du blog de Pénélope Bagieu, approche les 800 000 signatures.
Les eurodéputés, réunis en séance plénière, votent mardi 10 décembre 2013, à 567 voix pour, 91 contre et 32 abstentions, le rapport du député grec Kriton Arsenis (S&D, EL) relatif aux conditions spécifiques pour la pêche des stocks d'eau profonde dans l'Atlantique du Nord-Est et des dispositions pour la pêche dans les eaux internationales de l'Atlantique du Nord-Est. L'amendement proposant l'interdiction générale du chalutage, méthode de pêche qui consiste à racler les fonds marins, a été une nouvelle fois rejeté par les eurodéputés, d'une courte majorité (342 contre, 326 pour). Seuls les écosystèmes marins jugés « vulnérables » par la Commission européenne seront fermés aux navires de pêche. « Encore un bien commun bradé », réagit l'eurodéputée française Sandrine Bélier (EELV). Les ONG Bloom et Greenpeace dénoncent « l'échec » du Parlement européen à interdire cette technique accusée de détruire les écosystèmes.
Les commissions du développement durable et des affaires européennes de l'Assemblée nationale, ont organisé, mardi 26 novembre 2013, une table ronde consacrée aux conséquences de la pêche en eaux profondes en présence de nombreux acteurs du secteur, à quelques jours du vote du Parlement européen, en plénière, le 10 décembre. La proposition d'interdiction de la pêche au moyen de chaluts de fonds et de filets maillants de fond, portée par la Commission européenne en juillet 2012 et actuellement débattu par le Parlement européen et le Conseil de l'UE, suscite de vifs débats en France. La table ronde a permis d'entendre les arguments de scientifiques, d'associations environnementales et de pêcheurs sur la « durabilité » de cette technique de pêche et a permis de dresser les chiffres des emplois et du nombre de navires concernés.
« Nous souhaitions inspirer l'Union européenne dans notre démarche d'écolabel. Cela n'a pas été le cas, nous avons donc avancé au niveau national », déclare mardi 31 janvier 2012 à AEF Anne-Kristen Lucbert, responsable de l'unité « normalisation et qualité » à FranceAgriMer, établissement national des produits de l'agriculture et de la mer sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Elle s'exprime alors qu'un décret paru le 28 janvier définit pour la France les procédures d'obtention d'un écolabel public sur les produits de la pêche (AEF n°222579). Ce label prévoit notamment la création d'une commission, reflétant toutes les parties prenantes de la filière, qui élaborera le contenu du référentiel. Le décret prévoit aussi un contrôle du label par des organismes certificateurs accrédités par le Cofrac (Comité français d'accréditation) (AEF n°230942).