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« Ma conviction, c'est que les choses vont se jouer dans les villes et les agglomérations », déclare Thierry Franck de Preaumont, président du SNCU (syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine), pendant la 9e rencontre des réseaux de chaleur organisée par l'association d'élus locaux Amorce, mardi 10 décembre 2013. « Si nous voulons développer les réseaux [de chaleur], il faut avoir une approche métropolitaine : regarder les endroits à forte densité et les ratios atteignables. On peut assez facilement multiplier par trois le nombre de réseaux ». Il en existe environ 450 aujourd'hui en France. Même optimisme pour l'Ademe, qui aide les entreprises et les collectivités dans ce domaine, via un dispositif financier. L'agence dresse en effet un « bilan positif du fonds chaleur » pour l'année 2013. Quant aux perspectives pour 2014, « tous les voyants sont relativement au vert ».
Amorce entrevoit « des effets contre-productifs » à la troisième période du marché européen du carbone (2013-2020) pour les réseaux de chaleur, dans une note publiée mardi 30 juillet 2013. Sur les 458 réseaux de chaleur que compte la France, 181 sont concernés par l'achat, désormais aux enchères, de quotas de CO2 en fonction de référentiels de performance établis à l'échelle de l'UE (AEF n°187854). « Le chauffage urbain est le seul mode de chauffage directement touché par ce dispositif », contrairement aux « autres modes de chauffage (solution individuelle ou collective) », ce qui crée « une distorsion de concurrence », explique-t-elle. L'association tempère toutefois l'impact « négatif » du dispositif, « fortement contrebalancé par l'incertitude sur le prix de valorisation du quotas de CO2 » ainsi que « par le surplus de quotas accumulé lors de la deuxième phase » (2008-2012).
L'Île-de-France entend augmenter de 40 % le nombre de logements raccordés à un réseau de chaleur d'ici à 2020, affirme le préfet de la région, Daniel Canepa, lors de la troisième édition des assises des énergies renouvelables en milieu urbain, co-organisée à Paris par la Driee Île-de-France et l'Ademe Île-de-France, mardi 18 septembre 2012. « Les réseaux de chaleur alimentent 1,1 million de logements dans la région. 450 000 logements supplémentaires devront être raccordés dans les huit ans. C'est un objectif ambitieux, mais possible, crédible. » La chaleur issue de l'incinération des ordures ménagères et de la géothermie profonde représentent 30 % de la chaleur livrée par ces 1 421 kilomètres de réseaux. « L'objectif est de faire passer cette part de 30 à 50 % d'ici à 2020 », poursuit Daniel Canepa.
Les ENRR (énergies renouvelables et de récupération) représentent 30 % du bouquet énergétique des réseaux de chaleur français, écrit Amorce dans une enquête sur le prix de vente de la chaleur 2010, rendue publique mardi 13 mars 2012. L'étude porte sur 334 réseaux de chaleur, soit 77 % de l'effectif et 90 % de l'énergie distribuée. L'association de collectivités et professionnels spécialisée dans les déchets et l'énergie observe que « le prix de vente moyen des réseaux de chaleur a reculé de 2,3 % entre 2009 et 2010 et que son coût global pour le consommateur (1 089 euros par an par logement) est désormais parmi les plus compétitifs ». En moyenne, le chauffage d'un appartement coûte 1 171 euros par an, en hausse de 33 % depuis 2006. Les réseaux de chaleur assurent 10 % du chauffage en habitat collectif, contre 85 % pour l'électricité et le gaz, « résultat d'une politique commerciale très agressive ».