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Le tribunal administratif de Strasbourg a enjoint l'Unistra de « modifier ses règles générales relatives aux modalités d'évaluation des étudiants en licence » et de « mettre en place une session de rattrapage pour l'ensemble de ses formations en licence », à compter de 2014-2015. C'est ce qu'indique un jugement rendu le 23 janvier 2014, suite à un recours de l'Unef concernant les conditions de mise en place de l'ECI (évaluation continue intégrale) dans cette université. Le tribunal considère, « qu'en application » de l'arrêté licence du 1er août 2011, « l'organisation d'une session de rattrapage est obligatoire, quel que soit le mode de contrôle des aptitudes et connaissances retenu ». Cette décision est perçue par l'Unef comme « une excellente nouvelle dans l'avancée des droits étudiants ». L'université, qui prévoit désormais une « seconde session » pour l'an prochain, explique sa position initiale.
La nouvelle offre de formation 2013-2017 de l'université de Strasbourg se caractérise par « un effort de lisibilité », avec le passage de 198 à 142 spécialités de licence et de master (pour 99 mentions désormais), souligne Michel Deneken, premier vice-président de l'université, en charge de la formation initiale et continue, le 8 juillet 2013. Construite « autour des objectifs de réussite des étudiants et de soutenabilité budgétaire », cette nouvelle offre affiche notamment deux nouvelles mentions de licence, et trois nouvelles mentions de master. « Nos licences, notamment celles qui se caractérisent par la pluridisciplinarité et l'initiation à la recherche, sont de nature à attirer les publics ». Le vice-président et son équipe détaillent les nouvelles approches en vigueur : contrôle continu intégral, UE d'accompagnement du projet professionnel, etc.
« Les assises de l'ESR ont mis en avant l'intérêt de construire un continuum bac-3/bac+3 et là, on revient à un indicateur de réussite en trois ans, parfaitement à contre courant des réflexions en cours ». C'est la capacité à faire réussir un étudiant en situation d'échec qu'il faut mesurer, qu'importe qu'il se réoriente ou obtienne sa licence en quatre ans », répond à AEF Achille Braquelaire, vice-président du Cevu de Bordeaux-I le 15 mai 2013. Il réagit au classement sur la « valeur ajoutée » des universités en matière de réussite en licence en 2010, où son établissement obtient un score négatif (-13,4). Il le juge « contre-productif » et démobilisant pour ses équipes. « Nous travaillons à une orientation progressive, notamment avec notre semestre rebondir ; c'est ce qui contribue à faire baisser notre soit disant performance en matière de réussite » assure-t-il. Pour lui, une bonne évaluation passe par un suivi de cohortes mais les outils font toujours défaut.
L'évaluation des étudiants de licence de l'université de Strasbourg passera au contrôle continu intégral, dans le cadre du prochain contrat quinquennal 2013-2017, indique début mai 2012 à AEF Frédérique Granet, vice-présidente « formations initiale et continue » de l'université, après l'adoption de nouvelles modalités d'examen lors du conseil d'administration du 17 avril dernier. Le nouveau système entrera en vigueur en septembre 2013. « Une dizaine de composantes de l'université appliquera le système à titre expérimental dès septembre 2012 : sciences de la vie [également « pilote » pour le niveau master], l'École et observatoire des sciences de la terre, lettres, philosophie, langues et cultures étrangères, langues et sciences humaines appliquées, chimie, etc. », explique Frédérique Granet. Elle souligne que l'université d'Avignon a mis en place ce système il y a trois ans (AEF n°235796).
L'arrêté relatif à la licence est paru au journal officiel du 11 août 2011 (AEF n°234701). Le texte a été plusieurs fois modifié après son passage devant le comité de suivi licence le 6 juillet (AEF n°236309) et devant le Cneser le 12 juillet (AEF n°236166). L'entrée en vigueur du texte est prévue pour la rentrée universitaire 2012, à l'exception de deux articles (1). Il remplace l'arrêté du 23 avril 2002 relatif aux études universitaires conduisant au grade de licence (AEF n°435704), l'arrêté du 11 avril 1985 portant dénomination nationale de licence d'administration publique, ainsi que l'arrêté du 7 juin 1994 relatif aux licences pluridisciplinaires. Parmi les principales nouveautés, figurent la mise en place de référentiels de compétences, l'instauration d'un socle horaire, la possibilité de faire un stage dans tous les cursus, l'harmonisation des modalités de contrôle des connaissances (interdiction des notes éliminatoires, etc.). Valérie Pécresse avait installé le 7 février 2011 un comité d'orientation chargé de proposer les fondements d'une « nouvelle licence » pour en faire « un diplôme de référence pour l'emploi et pour la poursuite d'études » (AEF n°248795 et AEF n°248808).