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« La proportion de femmes parmi les membres des conseils d'administration des grandes entreprises françaises a nettement augmenté » depuis 2010, mais les femmes restent « moins présentes que les hommes dans les comités spécialisés où les décisions se préparent », constatent trois chercheurs de l'Edhec, dans une note datée de juillet 2013, rendue publique début décembre. Ils estiment qu'un « plafond de verre qualitatif » est en train de se substituer au « plafond de verre quantitatif », les femmes entrant dans les CA n'occupant pas les mêmes mandats que les hommes. En 2014, les conseils d'administration ou de surveillance des grandes entreprises devront compter au moins 20 % de femmes, pour se conformer à la loi.
« La dynamique de féminisation de la gouvernance modifie peu les instances exécutives du CAC 40 : la part des femmes au sein des comités exécutifs ou comités de direction passe tout juste la barre des 8 % (à 8,3 %), en hausse de 0,4 point par rapport à 2012. Au total, 16 sociétés ne comptent aucune femme au sein de leur premier cercle de dirigeants. » C'est ce qu'indisue le 8e baromètre annuel de Capitalcom sur la mixité, publié le 5 juin 2013. L'étude observe également qu'« à l'approche de la première échéance prévue par la loi Copé-Zimmermann, qui impose d'atteindre le seuil de 20 % de femmes au sein des conseils d'administration dès 2014 (AEF n°249625), les groupes du CAC 40 affichent un taux moyen de 28,1 % contre 23,4 %, un an plus tôt. Cette avancée se retrouve à travers la hausse du nombre de groupes qui se sont fixé des objectifs chiffrés en matière de mixité (23, contre 16 en 2012) ».
La deuxième étape de la loi du 27 janvier 2011 sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les conseils d'administration et de surveillance (AEF n°249625), qui prévoit 40 % de femmes dans les conseils en 2017, "va peut être être plus difficile à réaliser que la première étape de 20 % pour 2014, qui est déjà dépassée », prévient Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle, vice-présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, mardi 12 février 2013. Selon une étude sur les « administratrices dans les sociétés françaises cotées sur Euronext Paris au 30 juin 2012 » présentée par Guy Le Péchon, associé-gérant du cabinet Gouvernance & Structures (1), « en moyenne, toutes les sociétés ont progressé de fin juin 2011 à fin juin 2012, même si une forte hétérogénéité de situations existe au sein des différentes catégories de sociétés cotées sur Euronext. Les moyennes donnent une version optimiste. Au total, encore beaucoup d'entreprises n'ont pas atteint les 20 % ».
Les femmes et les minorités ethniques sont sous-représentés dans les conseils d'administration du CAC 40, indique une enquête sur la parité et la diversité dans les conseils d'administration et de surveillance des entreprises du CAC 40 réalisée par le groupe de réflexion République & diversité, en partenariat avec le Cran, et rendue publique vendredi 16 novembre 2012 (1). Il en ressort que les conseils d'administration et de surveillance des entreprises du CAC 40 comptent moins d'un quart de femmes (24 %), et 4,5 % de personnes issues de la diversité.
La Commission européenne « a proposé une directive visant à porter à 40 % la proportion du sexe sous-représenté aux postes d'administrateurs non exécutifs dans les sociétés cotées », mercredi 14 novembre 2012. Cet objectif « devrait être atteint par les sociétés cotées en 2020, et dès 2018, soit deux ans plus tôt, par les entreprises publiques », précise la Commission. « Au sein des plus grandes entreprises d'Europe, seulement un administrateur sur sept est une femmes (soit 13,7 % des administrateurs). L'amélioration par rapport aux 11,8 % de 2010 reste marginale », ce qui justifie une intervention législative. « À ce rythme, il faudrait encore 40 ans pour ne serait-ce que se rapprocher de l'équilibre hommes-femmes au sein des conseils. »